Les Versets Diaboliques — Les Nombres

Page originelle de Yaacov Levy

GenèseExodeNombresLévitiqueDeutéronome

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Cette section débute par un recensement général aussi brouillon que fantasmatique, et comme à l’accoutumée, souvent divergent et contradictoire.

Nombres 1

Nb 1.1-45 – Décompte des israélites communs

L’ordre est donné à Moïse de recenser «Nb 1.2 …toute la communauté des enfants d’Israël, selon leurs familles et leurs maisons paternelles, au moyen d’un recensement nominal de tous les mâles, comptés par tête.»TO.

«Nb 1.3Depuis l’âge de vingt ans et au-delà.»TO, à l’exception des lévites: «Dt 1.49 Pour ce qui est de la tribu de Lévi, tu ne la recenseras ni n’en feras le relevé en la comptant avec les autres enfants d’Israël.»TO.

Un tableau sera d’une aide précieuse en termes de clarté:

Le Décompte des Israélites

«Nb 1.1 L’Éternelyehvah parla en ces termes à Moïse, dans le désert de Sinaï, dans la tente d’assignation, le premier jour du second mois de la deuxième année après leur sortie du pays d’Égypte.»TO

Nous sommes donc dans le deuxième mois de la deuxième année qui suit la sortie de Goshen[1], soit 1er Iyar 2446CH(1311AEC).

La première chose frappante est le fait qu’un recensement «nominal par tête» produisent des comptes «ronds». Ce genre de singularité mathématique devient une curiosité démographique. Douze groupes de population, comptés un par un, produisent des nombres pleins en dizaines ou en centaines. Un peu plus de réalisme aurait voulu qu’on introduise quelques unités de ci de là: 46 537, 59 382, 45 653…

La seconde chose frappante, concerne le total, lui aussi trop «rond» pour être honnête, mais plus encore, exactement identique à Ex 38.26: 603 500.

Le premier dénombrement fut effectué à la fin des travaux de fabrication du tabernacle et donc peu avant son installation, le 1er Nissan 2447CH (1310AEC). D’après le texte, le nombre d’homme dénombrés n’a pas varié en plus d’un an.

Tentons de fournir une explication logique. Au moment du premier dénombrement, les aînés de moins de vingt ans, n’entrant pas dans les critères du compte avaient donc moins de 19 ans, pour qu’un an plus tard ils aient 19 ans et non encore 20. Cela suppose que 20 ans plus tôt, il y eu une année sans aucune naissance de garçon. Autre possibilité, les garçons qui auraient dû être âgés de 19 ans révolus au moment du premier dénombrement, seraient mort entre leur naissance et le second dénombrement. Parmi certaines affirmations loufoques midrashiesques, que l’on m’a enseignées au talmud torah, il n’y avait magiquement pas de morts durant la construction du tabernacle. Cela impose à nouveau une stase démographique chez les garçons, 20 ans plus tôt. Admettons! Mais au moment du second dénombrement, nous nous situons 13 mois après l’achèvement et l’installation de celui-ci.

Un problème se pose avec la mort par foudroiement de Nadav et Avihou, les fils d’Aaron, après leur tentative déplaisante pour Yehvah, d’apporter de l’encens dans le tabernacle installé (Lv10.1-2). La solution est simple ici: étant lévites, ils ne font pas partie du compte. En revanche le blasphémateur lapidé en Lv 24.23, était de père égyptien, donc ne pouvait pas être lévite: ce qui nous fait un mort à supputer du second compte.

L’explication concernant la stase démographique impérative 20 ans auparavant, impose donc qu’il n’y ait qu’une seule naissance cette année là. À moins que cette génération ait été retranchée pour une attitude rebelle où que les naissances n’aient concerné que les filles…

Serions-nous en train de justifier et d’interpréter? Exactement! Si nous revenons au texte, les faits décrits ne sont pas expliqués et de fait, inexplicables. En bref, tout cet achalandage argumentaire n’a pour seul but que d’être aussi grotesque qu’un dénombrement «rond et exact» à treize mois d’intervalle, et de souligner le manque de souci de réalisme des auteurs. D’autres surprises et impossibilités attendent les prochains dénombrements.

Nombres 2

Nb 2.48-54 – Lévites: premières affectations

Ce passage affecte aux lévites certains statuts particuliers ainsi que certaines missions précises.

Ne pas être décomptés avec les autres israélites. (Rappelé en Dt 2.33)

Service, transport, montage, remontage du tabernacle. (Rappelé en Dt 3.6)

Campement central (rappelé en Dt2.17) et garde autour du tabernacle (afin d’éviter la colère yehvahique contre les autres israélites).

Tout commence à dessiner ici, un véritable échelon de protection.

Nombres 3

Nb 3.9-10,12 – Consécration des lévites: le statut spécial à nouveau révélé et développé

«Nb 3.9 Tu adjoindras donc les Lévites à Aaron et à ses fils: ils lui seront donnés comme adjoints, entre les enfants d’Israël.»TO

Le creuset de la future élite d’Israël est clairement désigné, affecté et réservé.

«Nb 3.10 Pour Aaron et ses fils, recommande-leur de veiller sur leur ministère ; le profane qui y prendrait part serait frappé de mort.»TO

Le ministère alloué est donc sévèrement gardé sous peine de mort aux profanes.

«Nb 3.12 Moi-même, en effet, j’ai pris les Lévites entre les enfants d’Israël, en échange de tous les premiers-nés, prémices de la maternité, des enfants d’Israël ; les Lévites sont donc à moi.»TO

En plus d’être «élus parmi les élus» par Yehvah lui-même, on rappelle clairement que les lévites deviennent par leur statut garant des premiers nés d’Israël. Ceci sous-entend bien sûr, des enfants in extenso.

Nb 3.14-39 – Dénombrement des lévites: erreur d’arithmétique

Il est donc demandé à Moïse de compter les lévites depuis l’âge d’un mois (Nb3.15). Usons d’un autre tableau.

Sous-tribuGuerson /gershonKehath /kehatMérari / merariTotal
Nombre75008600620022300(!!!)
Référence3.223.283.343.39*
*22000

ד-ג.לט כָּל-פְּקוּדֵי הַלְוִיִּם אֲשֶׁר פָּקַד מֹשֶׁה וְאַהֲרֹן, עַל-פִּי יְהוָה–לְמִשְׁפְּחֹתָם: כָּל-זָכָר מִבֶּן-חֹדֶשׁ וָמַעְלָה, שְׁנַיִם וְעֶשְׂרִים אָלֶף

«Nb 3.39 Le nombre total des Lévites, recensés par Moïse et Aaron, sur l’ordre de l’Éternel, selon leurs familles, le total des mâles de l’âge d’un mois et au-delà, fut de vingt-deux mille.»TO

Nous avons donc à faire face à une légère distorsion numérique. Alors qu’en additionnant les trois nombres cités par le texte nous obtenons 22 300 individus, le texte affirme lui-même 22000. Indépendamment du fait que les comptes dits «ronds», ne soient pas moins grossiers que précédemment, nous faisons face à une très lourde erreur de calcul ou de transcription de la part des auteurs. Cette fois le traducteur n’a pas essayé de se défiler est traduit correctement: שְׁנַיִם וְעֶשְׂרִים אָלֶף – shnayim ve’esrim elef, vingt-deux mille, 22 000. Ceci implique que 300 individus ont disparus sans laisser de traces. Erreur il y a, cela ne fait aucun doute. Cette erreur va pourtant être fort utile pour la suite.

Nb 31.42 – Dénombrement des premiers-nés israélites

Moïse reçoit ensuite l’ordre de compter les premiers-nés israélites ordinaires et obtient le chiffre de 22 273 (3.43).

Le rapport entre hommes de plus de vingt ans et premiers nés est de 22 273/603 500 est environs de 1/27. Un garçon premier né pour 26 hommes de plus de vingt ans. Procédons ab absurdo. Tentons d’isoler un garçon premier né par famille. Nous ne pouvons pas lui affecter de grand frère, car il ne serait plus le premier-né. Ses petits frères, eux, n’entre pas dans le compte des hommes de plus vingt ans. Si nous lui affectons un arrière-grand-père, un grand-père et un grand-oncle, et évidemment, un père. Il reste 22 hommes de plus de vingt ans à placer dans l’arbre généalogique. Plaçons des oncles qui ait eut entre 4 et 5 enfants, dont 3 ou 4 garçons, à commencer par une fille aînée, il y a plus de 25 ans de cela, puisque le dernier enfant doit avoir plus de 20 ans. Cela élimine 4 à 5 hommes par oncle ou oncle parallèle et descendants placé. Il nous faudrait donc par exemple 2 oncles à 5 enfants, 1 oncle à 4 et deux oncles parallèles afin d’obtenir 26 hommes autour de notre bambin. Il faut ensuite que ces hommes aient donc plus de 20ans. Considérant des générations biologiques virtuelles à cycles de 14 ans: 13 ans environs pour une maturité sexuelle masculine ajoutés à 1 année environs de grossesse de la mère. Si le père a 14 ans lors de la naissance de l’enfant, le grand-père direct doit avoir 54 ans et l’oncle parallèle le plus jeune aura 37 ans. Il faudra aussi que les oncles aient 3 ou 4 autres filles d’affilée dans les années qui suivent pour rééquilibrer la parité hommes/femmes. En conclusion, une solution virtuelle théorique visant à expliquer le rapport 1 premier-né mâle pour 27 hommes est complètement loufoque.

Généalogie loufoque pour satisfaire aux chiffres

D’autres variantes et combinaisons sont possibles et tendent vers l’absurde démographique absolu si on tente de les rendre réalistes. Certains généalogistes pourraient se distraire à envisager les différents cas de figures éventuels, tous aussi rocambolesques les uns que les autres. Pour mettre un terme à l’amusement afin d’obtenir un chiffre théorique de référence sensé, il nous faut revenir au simple bon sens. Dans le cas de deux couples de plus de 20 ans, ayant chacun un premier enfant, si on considère une parité théorique parfaite d’un garçon pour une fille, nous obtiendrions pour ces 6 individus: 2 pères, 2 mères, un garçon et une fille. Soit un nouveau né mâle pour deux hommes: un tiers, 1/3. Ajoutons à ces deux hommes un père et un grand-père, soit 4 hommes de plus, nous arrivons à 1/7. Nous sommes très loin du mathématiquement et démographiquement impossible 1/27. Pourtant en cherchant à être plus pointus, toujours de manière virtuelle et théorique. Cherchons à considérer les conditions maximales qui démultiplieraient le rapport. Conservons les générations biologiques de 14 ans, considérons qu’une expédition de deux ans dans le désert du Sinaï permette d’atteindre 120 ans. Selon la légende cette population aurait passé 118 ans dans une situation d’esclavage abominable. Considérons que les 3000 massacrés lors de l’épisode du veau d’or et ceux frappés de l’épidémie qui a suivi, aient ressuscité instantanément. Idem pour les deux fils d’Aaron foudroyés et le blasphémateur lapidé. En somme, imposons-nous l’impossibilité d’une seule mort durant cet intervalle. Considérons dix enfants par famille dont moitié de garçons.

Même dans ces conditions utopiques, nous arrivons à 1/25, soit un premier-né mâle pour 24 hommes. Encore insuffisant pour arriver à 1/27.

Nb 3.45-51 – Rachats des israélites: erreur comptable lucrative

Ici Yehvah ordonne à Moïse de racheter l’excédent de premiers nés mâles par rapport aux lévites.

«Nb 3.45 Prends les Lévites à la place de tous les premiers-nés des enfants d’Israël, et le bétail des Lévites à la place de leur bétail, les Lévites devant m’appartenir, à moi l’Éternelyehvah. 3.46 Pour la rançon des deux cent soixante-treize, excédent des premiers-nés israélites sur le nombre des Lévites, 3.47 tu prendras cinq sicles par chaque tête ; tu les prendras selon le poids du sanctuaire, à vingt ghêras le sicle, 3.48 et tu donneras cet argent à Aaron et à ses fils, comme rachat de la portion excédante.»TO

Le calcul est donc le suivant:

Total des premiers-nés mâles israélites à quoi on soustrait total des lévites de plus d’un mois que l’on multiplie par 5 sicles, à donner évidemment à «Aaron et à ses fils». Selon l’affirmation du texte cela donne: (22273-22000) x5=273x5= 1365 sicles. Une petite rentrée intéressante pour les prêtres. Toutefois, toujours d’après les chiffres initiaux du texte et non les totaux énoncés, nous aurions dû avoir (22273-22300) x5=-27x5=-135 sicles.

Si un positif indique de l’argent à verser aux prêtres, un négatif indique l’inverse. Les prêtres auraient donc du verser 135 sicles à la population. Embarrassant et cocasse. Poussons le raisonnement jusqu’au bout. Si on ramène le rapport premiers-nés mâles/homme de plus de 20 ans à un déjà très mirobolant 1/7, cela nous donne 603500/7= 86214.3. Si ce chiffre avait été employé pour le rachat des israélites selon la formule précédente, cela aurait produit: (22273-86214)×5 = -63941×5 = -319705 sicles.

Une jolie dette cléricale à retourner à la population. Sujet farfelu et hors de propos pour la junte lévite.

Nombres 4 – Spécialisation des lévites

Ce chapitre expose le service spécial que devra effectuer la branche lévitique de kéhatites, précisant aussi les tâches des gershonites et mérarites. Le chapitre complète différent passages précédents associés au dénombrement.

Nombres 5

Nb 5.1-4 – Exclusions pour souillures

Yehvah demande ici de faire éconduire à l’extérieur du camp des hommes victime d’écoulements, les individus touchés par une marque lépreuse ou ayant été au contact d’un mort.

Nb 5.7-8 – Confession: sacrifie et taxation au bénéfice des prêtres

«Nb 5.7 …il confessera le préjudice commis, puis il restituera intégralement l’objet du délit, augmenté du cinquième, et qui doit être remis à la personne lésée…»TO

Le vol devient un acte de bienfaisance. Il est des plus logique et courant pour un voleur, de commettre son acte puis de se repentir pour devoir restituer l’objet du larcin et une compensation de 20%.

«Nb 5.8 Si cette personne n’a pas de proche parent à qui l’on puisse restituer l’objet du délit, cet objet, appartenant à l’Éternel, sera remis au pontife ; indépendamment du bélier expiatoire, par lequel on lui obtiendra grâce.»TO

Rien dans le texte ne précise pourquoi le retour bonifié de l’objet du préjudice, devrait revenir à un proche parent. Il manque ici, une précision de l’ordre de «en cas de décès ou de disparition». Pour le cas le prêtre encaisse comme à l’accoutumée et se voit gratifié d’un bélier supplémentaire.

Nb 5.9-10 – Statut des offrandes aux prêtres: la petite bête qui grappille et qui grappille…

«Nb 5.9 Toute chose prélevée ou tout objet consacré offert par les enfants d’Israël au pontife, lui appartiendra. 5.10 Possesseur d’une chose sainte, on peut en disposer ; dès qu’on l’a donnée au pontife, elle est à lui.»TO

On enfonce lourdement le clou du produit en croix des bénéfices sacrés des prêtres.

Nb 5.11 – Femmes suspectées d’adultère:
comment éliminer à bon compte sa femme par empoisonnement après torture

Le passage décrit une cérémonie folklorique autour d’une mise en scène sordide.

L’accusée: «Nb 5.12 …la femme de quelqu’un, déviant de ses devoirs, lui devient infidèle…»TO.

Les charges: «Nb 5.13 … si un homme a eu avec elle un commerce charnel à l’insu de son époux, et qu’elle ait été clandestinement déshonorée, nul cependant ne déposant contre elle, parce qu’elle n’a pas été surprise, 5.14 mais qu’un esprit de jalousie se soit emparé de lui et qu’il soupçonne sa femme, effectivement déshonorée, ou qu’un esprit de jalousie se soit emparé de lui et qu’il soupçonne sa femme, bien qu’elle n’ait point subi le déshonneur…»TO

Les preuves: …

Toute accusation portée devant un tribunal, nécessite un minimum d’instruction afin de produire preuves et témoins. En outre, l’accusé aurait normalement droit à un système de défense. En cas de soupçons non étayés par des preuves ou témoins à charge, un tribunal déclare tout simplement le dossier irrecevable. Elle devra donc être classée sans suite. Ce n’est évidemment pas le cas dans le système archaïque et/ou primitif yahwiste.

Continuons en transposant la description de la procédure de torture psychologique et d’empoisonnement telle que le texte nous la livre.

«Nb 5.16 Et le pontife la fera approcher, et il la placera en présence du Seigneuryehvah. 5.17 Le pontife puisera de l’eau sainte dans un vase d’argile, prendra de la poussière se trouvant sur le sol du tabernacle et la mettra dans cette eau. 5.18 Plaçant alors la femme en présence du Seigneuryehvah, le pontife lui découvrira la tête et lui posera sur les mains l’oblation de ressouvenir, qui est l’oblation de jalousie, tandis qu’il tiendra dans sa propre main les eaux amères de la malédiction. 5.19 Puis le pontife adjurera cette femme. Il lui dira: Si un homme n’a pas eu commerce avec toi, si tu n’as pas dévié, en te souillant, de tes devoirs envers ton époux, sois épargnée par ces eaux amères de la malédiction. 5.20 Mais s’il est vrai que tu aies trahi ton époux et te sois laissée déshonorer ; si un homme a eu commerce avec toi, autre que ton époux… 5.21 Alors le pontife adjurera la femme par le serment d’imprécation, et il dira à la femme: Que l’Éternelyehvah fasse de toi un sujet d’imprécation et de serment au milieu de ton peuple, en faisant lui l’Éternelyehvah dépérir ton flanc et gonfler ton ventre ; 5.22 et que ces eaux de malédiction s’introduisent dans tes entrailles, pour faire gonfler le ventre et dépérir le flanc! Et la femme répondra: «Amen! Amen!» 5.23 Le pontife écrira ces malédictions sur un bulletin, et les effacera dans les eaux amères ; 5.24 et il fera boire à la femme les eaux amères de la malédiction, afin que ces eaux de malédiction portent dans son sein l’amertume. 5.25 Puis le pontife prendra des mains de la femme l’oblation de jalousie ; il balancera cette oblation devant le Seigneuryehvah, et l’approchera de l’autel. 5.26 Le pontife prendra une poignée de cette oblation comme mémorial qu’il fera fumer sur l’autel. C’est alors qu’il fera boire à cette femme le breuvage. 5.27 Lorsqu’il le lui aura fait boire, il arrivera que, si elle s’est souillée et a trahi son époux, ce breuvage de malédiction portera dans son sein l’amertume: il fera gonfler son ventre, dépérir son flanc ; et cette femme deviendra un sujet d’imprécation parmi son peuple. 5.28 Mais si cette femme ne s’est pas souillée, si elle est pure, elle restera intacte et aura même une postérité.»

Il s’agit donc de faire boire, après l’avoir impressionnée, de l’eau dans laquelle se trouverait diluée ce qu’on supposera être de l’encre et de la «poussière du tabernacle». Il est important de se rappeler, qu’en plus d’une quelconque couche de terre ou de sable, cet endroit du tabernacle était couvert de sang mêlé aux cendres des combustions. À l’effet toxique de l’encre va donc s’ajouter celui des cendres, ainsi que le potentiel toxi-infectieux du sang avarié. Le potentiel toxique certain des «eaux amères» condamne de fait l’accusée à tort ou à raison. Même si pour des raisons qui dépasseraient la capacité d’explications médicales, elle devait finalement survivre, ce ne serait jamais sans affection et symptômes qui seraient dûment interprétés comme signes de culpabilité. Cela fait songer au «Jugement de Dieu» médiéval, qui consistait à faire saisir un fer rouge à un suspect. En cas de brûlure, la culpabilité était avérée.

En cas de culpabilité, on ne peut nier que le traitement est des plus excessifs. Mais c’est en cas d’innocence que cela pose le plus de problèmes moraux. Il ne s’agit là ni plus ni moins qu’une exécution théâtralisée.

Les auteurs suggèreront hypocritement deux échappatoires possibles. En cas de culpabilité: devenir un sujet «d’imprécation» (comprendre ici «malédiction»). En cas d’innocence: promesse de fécondité. Nulle part la mort par empoisonnement n’est évoquée.

Le final clôture les mobiles et motivations malsaines de ce genre de procédés.

«Nb 5.31 Cet homme sera net de toute faute, et cette femme expiera la sienne.»TO

Ainsi, dans tous les cas de figures, accusation à raison ou à tort, le mari sera quitte. Nous revenons donc à l’en-tête: «comment éliminer à bon compte sa femme par empoisonnement après torture…», à quoi il faut immédiatement ajouter «…psychologique et physique, en gratifiant le prêtre (bourreau exécuteur charlatan) de petits pains…».

Un autre point tout aussi important, mérite d’être souligné: il n’existe aucun équivalent dans le sens inverse dans toute la torah. Aucune procédure de la sorte n’est signalée ou même seulement évoquée dans le cas d’un homme adultère. Fin de commentaire.

Nombres 6 – Le Nazir: règles monacales

Le chapitre décrit les règles fixées au consacré soit au moine temporaire selon la vision toraïque, en terminant par la bénédiction que doivent prononcer les prêtres en direction du peuple.

Nombres 7 – Offrandes inaugurales: pécule significatif supplémentaire aux prêtres

Afin d’inaugurer le tabernacle, les chefs des douze tribus, proclamés par le texte «princes» (Nb 7.2) pour l’occasion, sont enjoints à contribution. Le tableau de correspondance parlera de lui-même. Il a été à maintes reprises spécifié que tout ce qui est donné au prêtre appartient de plein droit et pour plein usufruit au prêtre. Une contribution utilitaire de 6 charrettes et 12 bœufs (7.3) seront partagés entre deux des trois clans lévites afin qu’ils transportent leur attirail lors des déplacements du peuple (7.5). Le clan lésé est celui des kehatites, qui doivent tout porter à l’épaule (7.9).

Le poids du sicle est le poids officiel estimé et fixé par les rabbins décisionnaires de la loi religieuse juive: חז»ל – ‘hazal. Il est fixé à 9,6g, valeur ne faisant toutefois pas l’unanimité et semblant très inférieure à ce que pouvait être le sicle antique original mésopotamien. Nous arrondirons à 10 dans un souci de simplicité, puisqu’il ne s’agit que d’un ordre de valeur. Certaines estimations vont jusqu’à 80 grammes en passant par 14,5 ou 25…

La valeur de l’or et de l’argent, sont celle du cours approximatif actuel. Soit pour l’or: 50$/g et pour l’argent 1$/g.

TribuArticlesMatièrePoids (sicles)NombrePoids (kilo)Valeur actuelle
JudaÉcuelleFArgent1301215.615600$
BassinFArgent70128.48400$
CoupeEOr10121.26000$
TaureauSBétail vif121500$18000$
BélierSBétail vif72750$54000$
BoucSBétail vif60600$36000$
BoeufSBétail vif241000$24000$
AgneauxSBétail vif72200$14400$
176400$

F: «…remplis de fleur de farine pétrie à l’huile…»

E: «…pleine de parfum…»

S: «… pour holocauste… pour expiatoire… pour le sacrifice de rémunération…»

Le texte reprendra lui-même le compte total du prélèvement. C’est désormais sans vergogne que les exploiteurs vantent le produit de leur escroquerie.

Nombres 8 – Allumage de la lampe et service des lévites

Ici, est demandé l’allumage permanent de la lampe dans le tabernacle et expliqué la procédure de consécration et les règles du service des lévites. Quelques point-clés méritent d’être rappelés.

«Nb 8.7 Ils passeront le rasoir sur tout leur corps, laveront leurs vêtements et se purifieront»TO

«Nb 8.14 Tu distingueras ainsi les Lévites entre les enfants d’Israël, de sorte que les Lévites soient à moi.»TO

«Nb 8.19 et je les ai donnés, comme adjoints, à Aaron et à ses fils, entre les enfants d’Israël, pour faire l’office des enfants d’Israël dans la tente d’assignation, et pour servir de rançon aux enfants d’Israël: de peur qu’il n’y ait une catastrophe parmi les enfants d’Israël, si ceux-ci s’approchent des choses saintes.»TO

«Nb 8.24 Ceci concerne encore les Lévites: celui qui sera âgé de vingt-cinq ans et au-delà sera admis à participer au service requis par la tente d’assignation ; 8.25 mais, passé l’âge de cinquante ans, il se retirera du service actif et ne travaillera plus. 8.26 Il aidera ses frères dans la tente d’assignation en veillant à sa garde, mais il n’exécutera point de corvée. C’est ainsi que tu en useras pour les Lévites, selon leurs fonctions.»TO

Au-delà de la petite distinction esthétique du rasoir, interdite plus avant aux israélites ordinaires, les lévites sont donc les seuls consacrés et aptes au service. Rendus indispensables et exclusifs par la menace de catastrophe, si un israélite ordinaire voulait s’immiscer dans les affaires cléricales, ils sont forcés à la retraite à 50 ans après 25 ans de service. Le tout étant un lot d’avantages héréditaires.

Nombres 9 – Pâque dans le désert et nuages signalétiques

Le passage expose la nécessité de commémorer la fête de Pâque dans le désert ainsi que les règles des participants, purs, impurs et prosélytes. Puis, sont décris les diverses manifestations de la nuée yehvahique induisant stationnement ou déplacement.

Nombres 10

Nb10.1-10 – Trompettes en argent: règles du tintamarre solennel

Ce passage est consacré à la fabrication de deux trompettes en argent. Sont décris les différentes sonneries à faire entendre en diverses occasions: rassemblement, mise en marche, guerre et réjouissances.

Nb 10.11-28 – Mise en marche

Description de la mise en marche des israélites. On retrouvera la trace de Jéthro, ou plutôt d’un de ses fils non encore signalé (Nb10.29), avant la citation des ordres de marche et de station donnés par Moïse.

Nombres 11 – Plaintes et colère: manne et cailles

Les Israélites se plaignent de saturer de la manne et réclame de la viande. Yehvah se mettra en colère à deux reprises, en ouverture et clôture de chapitre. Au final, après un conciliabule d’anciens et quelques manifestations prophétiques, de la viande leur soit octroyée à outrance.

«Nb 11.1 Le peuple affecta de se plaindre amèrement aux oreilles du Seigneuryehvah. Le Seigneuryehvahl’entendit et sa colère s’enflamma, le feu de l’Éternelyehvah sévit parmi eux, et déjà il dévorait les dernières lignes du camp.»TO

Alors que d’après cette même histoire, il aura laissé son peuple agoniser plusieurs siècles dans les conditions décrites comme atroces et inhumaines d’un esclavage imaginaire en Égypte, Yehvah, doté des mêmes «oreilles», réagit cette fois des plus promptement… pour enflammer sa colère. Très poussif et passif lorsqu’il s’agit de compassion et de secours mais réactif et instantané dès qu’il peut détruire ou châtier: on reconnait bien là le personnage.

«Nb 11.33 La chair était encore entre leurs dents, elle n’était pas encore consommée, lorsque la colère du Seigneuryehvah éclata contre le peuple, et le Seigneuryehvah frappa le peuple d’une mortalité très considérable.»TO

Il faudra se souvenir de ces épurations lors du prochain dénombrement. Mon intention n’est nullement de suggérer que ce peuple passe son temps à se plaindre et à compter, mais simplement de se préparer à aborder les anomalies attendues dans le prochain décompte.

Il est un fait établi que l’habitude de l’auteur est d’attribuer des noms d’évènements aux lieux et aux personnages.

Par exemple dans cette section:

«Nb 11.3 On nomma cet endroit Tabérah, parce que le feu de l’Éternelyehvah y avait sévi parmi eux.»TO, «Nb 11.34 On donna à ce lieu le nom de Kibroth-Hattaava, parce que c’est là qu’on ensevelit ce peuple pris de convoitise.»TO.

Concernant les personnages, on aura par exemple «Adam», car il fut tiré de la terre – adamah ; «Isaac», car il rira – yits’haq ; «Moïse», car il fut tiré des eaux – mosheh.

Face à ce constat, me revient ici en mémoire une blague qui pour une fois ne met pas en scène Moyshelleh ou sa famille.

Un petit apache rentre de sa première sortie de pêche en rivière avec les enfants de son âge. Face à son air consterné, sa maman lui demande ce qui le chagrine comme ça. Ce à quoi l’enfant répond:

 – Tout allait bien jusqu’à ce qu’on se soit tous présentés les uns aux autres.
 – Et bien! Tu t’es fait des nouveaux amis… c’est ça qui te perturbe?
 – Un peu… j’ai rencontré «Ours qui rôde», «Aigle qui plane» et «Tempête terrifiante».
 – C’est très bien! Je ne comprends pas ce qui te dérange…
 – Maman? Comment donne-t-on un nom à un enfant?
 – Eh bien, au moment de la naissance, la première chose que l’on voit en ouvrant le tipi, sera le nom de l’enfant. Tu n’as pas encore appris cela «Chien qui pisse contre la tente»?

Nombres 12 – Désobligeance raciste de Myriam et Aaron: punition unilatérale à l’encontre de Myriam

«Nb 12.1 Myriam et Aaron médirent de Moïse, à cause de la femme éthiopienne qu’il avait épousée, car il avait épousé une Éthiopienne»TO

La première surprise réside dans ce nouveau scoop inattendu: Moïse a épousé une Éthiopienne! Séphora, épouse unique déclarée par le texte, contre toutes affirmations pourtant claires jusqu’alors, qui est la fille d’un Ismaélite, se voit soudain éthiopianisée.

Je présente mes excuses pour le barbarisme choisi, mais du fait de ma culture limitée, je ne sais pas exactement comment décrire un processus qui consiste à «rendre éthiopien dans un milieu israélite». Cela peut signifier deux choses: puisque Séphora est éthiopienne, ses aïeux sont de même éthiopiens et à fortiori ses deux enfants le sont Gershom et Eliézer, le sont donc à moitié.

Vérifions à nouveau la lignée généalogique au cas où quelque chose nous ait échappé.

D’après cette généalogie, rien ne permet d’affirmer que Séphora soit éthiopienne. À moins que sa mère, épouse de Réouël, l’ait été, ce qui demeure plus que douteux. Toutefois, le texte d’après lequel la traduction veut faire référence à l’Éthiopie utilise «éthiopienne» à partir du terme כֻשִׁית – kushit. Ce terme est unique dans toute la torah et apparait pour la première fois ici. En revanche, avec une typographie identique mais vocalisé différemment, on ne le trouve qu’en Dt32.15 au milieu d’un cantique très évasif, en tant que כָּשִׂיתָ – kashita, traduit par «replet»TO ou «gros»TS. Les frère et sœur de Moïse, s’en prendraient-ils à «sa grosse»? Ca semble trop discriminatoire, voyons! Les auteurs ne feraient pas une telle bévue… attendons la suite.

Les seules autres références à כוּשׁ – kush, correctement orthographié se trouve en Gn 2.13, signalé comme pays où coule le fleuve Gi’hon qui aurait la même source que le Tigre et l’Euphrate, soit en pleine Mésopotamie et donc très loin de l’Éthiopie. On le trouve aussi en Gn 10.6-7, comme nom d’un des fils de Sham. Quoiqu’il en soit, la définition correcte d’une ressortissante éthiopienne, devrait être כּוּשית – kushit, ce qui n’est pas le cas du verset ayant induit cette traduction abusive, naïve voire, sciemment orientée.

Si nous faisons appel à la traduction secondaire, nous trouvons:

«Nb 12.1 Myriam et Aaron parlèrent contre Moïse, à cause de la femme à la peau sombre que Moïse avait épousée. La femme que [Moïse] avait épousée avait effectivement la peau sombre.»TS

Cette fois כֻשִׁית – kushit, ne désigne plus «éthiopienne» mais «à la peau sombre», ce qui discrédite malgré tout la traduction officielle. Quoiqu’il en soit, les deux convergent: Aaron, le grand-prêtre de la nation d’Israël appuyé par sa sœur Myriam la grande prophétesse, s’attaque à «la basanée de Moïse». Il est plutôt interloquant de voir que, ceux qui sont à ce stade de l’histoire des hébréo-araméo-égypto-ismaélites, prennent à parti le phénotype de, non pas n’importe qui de plus, l’épouse de leur frère, le Suprême Guide de la Nation.

Le texte suggère-t-il qu’il faut au Guide, une femme plus digne, plus blanche, plus blonde et peut-être avec des yeux bleus? (Je me demande comment va se débrouiller le traducteur allemand avec cette remarque…).

Je fais confiance à ceux qui défendront que jamais un juif n’a publiquement traité un noir de «nègre», ni n’en aurait fait la traite, «…que Dieu me soit Donné en témoin pour qu’il eMBalla deux fois l’affaire!».

Ce qu’il faut retenir de cette généalogie, c’est que contrairement à certaines idées reçues qui voient diverger les souches sémitiques, elles auraient plutôt tendance à se recouper par le biais du couple Séphora-Moïse, dont les enfants sont donc israélo-ismaélites et donc d’après le texte, les descendants aussi.

La plus belle ironie se situe au niveau de la punition de Myriam. Lorsque Yehvah vient au secours de son protégé Moïse, apparemment incapable de rétablir le respect et le sens de la hiérarchie de lui-même (pour changer), en condamnant Myriam: «Nb 12.10…Myriam se trouva couverte de lèpre, blanche comme la neige…».

Retour de bâton plutôt cocasse pour quelqu’un qui s’est attaqué à la couleur de peau foncée d’une personne, que d’être rendue «blanche comme la neige». Ce sera bien la première fois qu’on aurait pu trouver un penchant moral juste chez Yehvah. Ce sera de très courte durée puisqu’elle sera sauvée après une petite «quarantaine» et que plus que tout, Aaron ne sera jamais inquiété. Jamais! Les hommes du clan auraient-il le droit d’être racistes et de l’exprimer alors que les femmes n’auraient que le droit d’y penser et de se taire?

Nombres 13 – Reconnaissance du territoire à envahir: nouvelles plaintes, défaitisme et sanctions

«Nb 13.2 Envoie toi-même des hommes pour explorer le pays de Canaan, que je destine aux enfants d’Israël ; vous enverrez un homme respectivement par tribu paternelle, tous éminents parmi eux.»TO

La première idée qui vient à l’esprit, consiste à se demander en quoi super-yehvah a-t-il besoin d’envoyer des éclaireurs? Ne peut-il pas observer et rendre compte directement à son émissaire Moïse? À moins qu’il ait la vue qui baisse ou encore qu’il ait décidé de leur faire faire un peu de sport du fait de les avoir trop engraissés de manne et de viande…

Suivra la liste des volontaires désignés.

Nb 13.16 – Rebaptême de Josué: facétie curieuse et inutile

ד-יג.טז וַיִּקְרָא מֹשֶׁה לְהוֹשֵׁעַ בִּן-נוּן, יְהוֹשֻׁעַ

«Nb 13.16 (Moïse avait nommé Hochéahoshe’a, fils de Noun: Josuéyehoshu’aTO

Ancien nom: הוֹשֵׁעַ – hoshe’a, «Hochéa».

Nouveau nom: יְהוֹשֻׁעַ – yehoshu’a, «Josué».

Je ne peux absolument pas expliquer pourquoi le traducteur place ce verset entre parenthèses. Je rappelle que les parenthèses n’existent pas dans le texte en hébreu. Suggère-t-il qu’il faille omettre la contradiction avec des usages antérieurs du nom, contradictoires avec son attribution à ce moment signalé?

Ex 17.9-10: «…וַיֹּאמֶר מֹשֶׁה אֶל-יְהוֹשֻׁעַ – Moïse dit à Josuéyehoshu’a»… וַיַּעַשׂ יְהוֹשֻׁעַ – Josué exécuta…»TO

Ex 17.13: «… וַיַּחֲלֹשׁ יְהוֹשֻׁעַ אֶת-עֲמָלֵק- Josuéyehoshu’a» triompha d’Amalec…» TO

Ex 17.14: «… כְּתֹב זֹאת זִכָּרוֹן בַּסֵּפֶר, וְשִׂים, בְּאָזְנֵי יְהוֹשֻׁעַ – Consigne ceci, comme souvenir, dans le Livre et inculque-le à Josuéyehoshu’a»…»TO

Ex 33.10: «… וּמְשָׁרְתוֹ יְהוֹשֻׁעַ בִּן-נוּן נַעַר, לֹא יָמִישׁ מִתּוֹךְ הָאֹהֶל – Mais Josuéyehoshu’a», fils de Noun, son jeune serviteur, ne quittait pas l’intérieur de la Tente…»TO

Nb 11.28: «… וַיַּעַן יְהוֹשֻׁעַ בִּן-נוּן, מְשָׁרֵת מֹשֶׁה מִבְּחֻרָיו—וַיֹּאמַר – Alors Josuéyehoshu’a», fils de Noun, serviteur de Moïse depuis sa jeunesse, prit la parole et dit…»TO

Ex 32.17: «… וַיִּשְׁמַע יְהוֹשֻׁעַ אֶת-קוֹל הָעָם, בְּרֵעֹה – Josuéyehoshu’a», entendant la clameur jubilante du people…»TO

Il existe donc six antériorités incontestables de l’existence d’un “Josué fils de Noun” avant le baptême pseudo-novateur du personnage concerné par Moïse. Discordance de différents auteurs?…

En revanche, le nom d’Hochéa, n’est utilisé pour la seule et unique fois qu’à cet emplacement. Aucunement avant ni après. Il est difficile comprendre les intentions du rédacteur, hormis de discréditer inconsciemment son script.

Nb 13.17 – Explorateurs: découvertes intrigantes

Les explorateurs délégués vont rapporter un ensemble de découvertes que l’on pourrait catégoriser entre «l’Île Interdite» et le «Pays de Cocagne».

«Nb 13.22 Ils s’acheminèrent du côté du midi, et l’on parvint jusqu’à Hébrôn, où demeuraient Ahimân, Chêchaï et Talmaï, descendants d’Anak*»TO

*Descendants d’Anak: il s’agit d’une traduction incorrecte (de plus). Le verset présente: יְלִידֵי הָעֲנָק – yelidei ha’anak, qui signifie, les “descendants du géant”. Pour exprimer, “descendants d’Anak”, il aurait suffit de יְלִידֵי עֲנָק – yelidei ’anak.

«Nb 13.23 Arrivés à la vallée d’Echkol, ils y coupèrent un sarment avec une grappe de raisin, qu’ils portèrent à deux au moyen d’une perche…»TO

Après la tentative d’esquive traductionnelle du verset précédent, on nous signale qu’il faut deux porteurs pour une grappe de raisin. Soit, nous continuons dans le raisonnement qui cherche à suggérer un pays de géants, soit les explorateurs sont fainéants et ne peuvent transporter une simple grappe de raisin que par deux. Cet état de fait ralentirait de beaucoup leur mobilité et d’autant leur cadence de marche, sans compter l’équipement nécessaire à l’expédition.

«Nb 13.25 Ils revinrent de cette exploration du pays, au bout de quarante jours.»TO

Le chiffre 40 est étonnamment récurent tout au long de l’histoire. Le plus incohérent réside dans le fait que ces explorateurs aient réussit à parcourir l’ensemble du territoire du sud au nord en un aller-retour en moins de 40 jours. D’après la dernière position déclarée et connue, les israélites se trouvent à ‘Hatseroth (Nb 11.35) dans le désert de Paran (Nb 11.37). Les experts autorisés eux-mêmes affirment que ‘Hatseroth se situe à quelques dizaines de kilomètres du Sinaï. La distance séparant cette position approximative du nord de Canaan est plus ou moins de 500km sud-nord. Je défie des commandos modernes surentrainés, équipés de sandales et d’équipement rudimentaires, sans carte ni boussole en territoire hostile et inconnu, de réaliser cet exploit ; avec, pour les plus zélés un brancardage de raisin géant à l’épaule en sus. Qu’en serait-il de réfugiés en vadrouille?

À ceci près que nous tenterions une expédition depuis le Sinaï jusqu’au nord des frontières du Liban… (Faudrait-il encore franchir les check-points, fin de boutade…).

Il faut revenir au territoire à exploré, décrit. La dernière délimitation en date précise: «Ex23.31 Je fixerai tes limites depuis la mer des Joncs jusqu’à la mer des Philistins et depuis le Désert jusqu’au Fleuve ; car je livrerai en ta main les habitants de cette contrée et tu les chasseras de devant toi.» TO.

Confrontés à ce descriptif plutôt nébuleux, il nous faut revenir à une circonscription plus précise et théoriquement conforme et identique à toute autre, du fait qu’il ne peut y avoir qu’un pays promis. Malheureusement, jusqu’à présent nous avons trouvés de nombreuses variantes de l’espace attitré. Si on s’en réfère à ce qui a été promis à Abraham, sachant qu’une promesse est sacrée, d’autant plus de la part d’une divinité déclarée, nous pouvons donc sereinement admettre que le territoire désigné à Abraham, sert de référence.

«Gn15.18 J’ai octroyé à ta race ce territoire, depuis le torrent d’Égypte jusqu’au grand fleuve, le fleuve d’Euphrate.»TO

Les limites de l’exploration ainsi repoussée posent un réel problème logistique et athlétique. Le texte révèle avec précision d’où sont partis les explorateurs de par la localisation de leur retour:

«Nb 13.26 Ils allèrent trouver Moïse, Aaron et toute la communauté des enfants d’Israël, dans le désert de Pharan, à Kadêch.»TO

Nous sommes donc toujours dans la péninsule du Sinaï, à plus de 1000km de l’Euphrate. Ceci imposerait donc 2000km en 40 jours. Soit 50km par jour dans les conditions précaires et hasardeuses déjà citées supra.

Cessons les tentatives d’explication de l’inexplicable pour admettre qu’aucune exploration n’a eu lieu dans un quelconque pays d’hommes et de grappes de raisin géantes.

Faut-il encore rappeler qu’à l’époque décrite, les égyptiens étaient maîtres du territoire et que nulle part dans les archives égyptiennes foisonnantes on ne trouve de trace d’hommes ou de raisin géants. D’ailleurs, les civilisations avoisinantes, hittites, assyriennes ou mésopotamiennes s’en serait aperçus. À défaut d’en prendre possession, elles les auraient au moins répertoriées. Hommes géants, ou raisins géants ne sont cités nulle part dans les archives (réelles) des civilisations régionales de l’époque.

Il faut rappeler que le mythe des géants – annunaki, très proche du – anak hébraïque appartient à la mythologie mésopotamienne. En aucun cas, ces références n’ont trouvé d’étais pragmatiques archéologiques. Si des géants avaient vécus sur ces terres, il aurait été simple d’en déterrer des squelettes nombreux. Certaines difformités humaines isolées présentées comme gigantosités, et hypothétiquement trouvées, ne suffisent pas à avérer la présence de civilisations entières de géants en Canaan.

Enfin, si une espèce de raisins géants avait existé, on pourrait croire que les agriculteurs et en particulier les vignerons de l’époque, s’en serait emparés pour la perpétrer à défaut d’en faire seulement mention.

Peu après l’affirmation que dans le pays ruisselle «le lait et le miel», on trouve: «Nb 13.33 Nous y avons même vu les Nefilîm, les enfants d’Anak, descendants des Nefilîm»TO. De mêmes que pour les raisins et autres géants, personnes dans la région n’a signalé la présence de géants tombés du ciel.

Nombres 14 – Éradication du peuple poltron et rebelle: pédagogie du génocide

Quoiqu’il en soit, le rapport d’exploration de dix éclaireurs sur douze est consternant. Devant les craintes et le défaitisme de son peuple qui affirme une fois de plus préférer le retour en Égypte à son sort actuel, après décision de destitution de Moïse et lapidation des leaders, Yehvah va s’enrager à nouveau et punir. Moïse aura intercédé en faveur du peuple afin de réduire la sanction.

Initialement la sanction aurait dû être: «Nb 14.12 Je veux le frapper de la peste et l’anéantir…»TO, la modulation obtenue par Moïse va donner ce qui suit.

«Nb14.29 Vos cadavres resteront dans ce désert, vous tous qui avez été dénombrés, tous tant que vous êtes, âgés de vingt ans et au-delà, qui avez murmuré contre moi! 14.30 Jamais vous n’entrerez, vous, dans ce pays où j’avais solennellement promis de vous établir!»TO

En plus de vouloir exterminer au moins 603 500 hommes, Yehvah se parjure et se désavoue. Notons que si 40 ans suffisent pour anéantir les individus de 20 ans ou plus, cela induit bel et bien une espérance de vie maximale de 60 ans.

«Nb 14.32 Mais vos cadavres, à vous, pourriront dans ce désert. 14.33 Vos enfants iront errant dans le désert, quarante années, expiant vos infidélités, jusqu’à ce que le désert ait reçu toutes vos dépouilles.»TO

Le peuple s’entêtera à avancer sans plus de protection yehvahique, il sera déconfit.

«Nb 14.44 Mais ils s’obstinèrent à monter au sommet de la montagne ; cependant, ni l’arche d’alliance du Seigneuryehvah ni Moïse ne bougèrent du milieu du camp. 14.45 L’Amalécite et le Cananéen, qui habitaient sur cette montagne, en descendirent, les battirent et les taillèrent en pièces jusqu’à Horma.»TO

Nombres 15 – Re-énonciation des sacrifices et offrandes: retour impromptu aux choses pratiques

Sans transition aucune avec l’épisode tragique de mutinerie, on retrouve de but en blanc les prescriptions d’offrandes de farine et de pâtes et autres expiatoires pour idolâtrie.

Sera rappelé au passage la nécessité de lapidation pour transgression du Shabbat d’après l’exemple d’un homme ramassant du bois ce jour là. Pour clore et sans rapport aucun, il sera demandé aux israélites de s’accoutrer avec des «Nb 15.38 …franges aux coins de leurs vêtements, dans toutes leurs générations, et d’ajouter à la frange de chaque coin un cordon d’azur.»TO

Nombres 16 – La révolte de Coré: sursaut de bon sens écrasé

Un groupe de lévites dirigés par Coré (qora’h), s’oppose au clan mochien. Un concours de poêlons à encens aura lieu. Yehvah, s’emporte à nouveau:

«Nb 16.21 Séparez-vous de cette communauté, je veux l’anéantir à l’instant !»TO mais Moïse le tempère.

Le destin funeste du clan coréite est décrit: «Nb 16.31… le sol qui les portait se fendit, 16.32 la terre ouvrit son sein et les dévora, eux et leurs maisons, et tous les gens de Coré, et tous leurs biens.»

À ceci s’ajoute: «Nb 16.35 Puis un feu s’élança de devant le Seigneur, et consuma les deux cent cinquante hommes qui avaient offert l’encens.»TO

Une fois de plus au grand damne des fans des «Dix Commandements», la terre s’est effectivement ouverte mais très loin de l’épisode du Veau d’Or.

Nombres 17

Le peuple ayant assisté à l’exécution des Coréites, s’en prendra à nouveau aux mochiens (Nb 17.6). On devine la réaction de Yehvah tant il est devenu prévisible.

«Nb 17.9 Éloignez-vous du milieu de cette communauté, je veux l’anéantir à l’instant!»TO. Une épidémie sévira, enraillée par Aaron et Moïse, éternels sauveurs.

«Nb 17.14 Les victimes de cette mortalité furent au nombre de quatorze mille sept cents, outre ceux qui avaient péri à cause de Coré.»TO

À l’issue et en guise de signe préventif contre toute révolte (Nb 17.25), Yehvah demande de présenter dans le tabernacle un bâton par tribu, soit douze au total (17.17) afin de faire fleurir (17.23) celui qu’il aura élu (17.20), qui sera bien évidemment celui de Lévi marqué du nom d’Aaron (17.18).

Ceci conduira (à nouveau) à la désignation exclusive et jalousement gardée sous peine d’élimination du profane, des Lévites comme serviteurs privilégiés.

Nombres 18 – Affectation des Lévites: privilèges et statuts élitistes

Laissons parler le texte lui-même qui ne saurait mieux exposer la situation.

«Nb 18 L’Éternelyehvahdit à Aaron: Toi et tes fils et la famille de ton père, vous serez responsables des délits du sanctuaire ; toi et tes fils, vous serez responsables des atteintes à votre sacerdoce… tes frères, la tribu de Lévi, tribu de ton père, admets-les auprès de toi ; qu’ils s’associent à toi et te servent … ils te seront attachés pour veiller à la garde de la tente d’assignation, en tout ce qui concerne la tente, et empêcher qu’un profane ne s’approche de vous… et les enfants d’Israël ne seront plus exposés à ma colère. Car moi-même j’ai choisi vos frères, les Lévites, entre les enfants d’Israël: ils sont à vous, octroyés en don pour l’Éternelyehvah, pour faire le service de la tente d’assignation… C’est comme fonction privilégiée que je vous donne le sacerdoce, et le profane qui y participerait serait frappé de mort… Moi-même aussi, je te confie le soin de mes offrandes: prélevées sur toutes les choses saintes des enfants d’Israël, je les assigne, par prérogative, à toi et à tes fils, comme revenu perpétuel… Voici ce qui t’appartiendra entre les saintetés éminentes, sauf ce qui doit être brûlé: toutes les offrandes, soit oblations, soit expiatoires ou délictifs quelconques, dont on me fera hommage, appartiendront comme saintetés éminentes à toi et à tes fils… Ce qui est encore à toi, c’est le prélèvement de leurs offrandes et de toutes les offrandes balancées par les enfants d’Israël: je te les attribue, ainsi qu’à tes fils et à tes filles, comme droit perpétuel… Tout le meilleur de l’huile, tout le meilleur du vin et du blé, les prémices qu’ils en doivent offrir au Seigneuryehvah, je te les donne. Tous les premiers produits de leur terre, qu’ils apporteront au Seigneuryehvah, seront à toi… Toute chose dévouée par interdit, en Israël, t’appartiendra. Tout premier fruit des entrailles d’une créature quelconque, lequel doit être offert au Seigneuryehvah, homme ou bête, sera à toi… Quant au rachat, tu l’accorderas à partir de l’âge d’un mois, au taux de cinq sicles d’argent, selon le sicle du sanctuaire, valant vingt ghêras. Mais le premier-né de la vache, ni celui de la brebis, ni celui de la chèvre, tu ne peux les libérer: ils sont saints. Tu répandras leur sang sur l’autel, tu y feras fumer leur graisse, combustion d’odeur agréable à l’Éternelyehvah, et leur chair sera pour toi: comme la poitrine balancée et comme la cuisse droite, elle t’appartiendra. Tous les prélèvements que les Israélites ont à faire sur les choses saintes en l’honneur de l’Éternelyehvah, je te les accorde, ainsi qu’à tes fils et à tes filles, comme revenu perpétuel. C’est une alliance de sel, inaltérable, établie de par l’Éternelyehvahà ton profit et au profit de ta postérité… Quant aux enfants de Lévi, je leur donne pour héritage toute dîme en Israël… Parle aussi aux Lévites et dis-leur: Lorsque vous aurez reçu des enfants d’Israël la dîme que je vous donne de leur part, pour votre héritage, vous prélèverez là-dessus, comme impôt de l’Éternelyehvah, la dîme de la dîme… sur toutes les dîmes que vous percevrez des enfants d’Israël; et vous remettrez ce tribut de l’Éternelyehvah au pontife Aaron… Quand vous en aurez prélevé le meilleur, le reste équivaudra pour vous, Lévites, au produit de la grange, à celui du pressoir ; et vous pourrez le consommer en tout lieu, vous et votre famille, car c’est un salaire pour vous… Vous n’aurez, sur ce point, aucun péché à votre charge, dès que vous aurez prélevé cette meilleure part…»TO

Nombres 19 – Cendre de vache rousse: ressource purificatrice

Le chapitre évoque comment les cendres une vache rousse associée à quelques ingrédients végétaux ou fibreux, servira de moyen de purification une fois diluées dans l’eau appliquée par aspersion.

Nombres 20 – Eau du rocher, mort de Myriam et d’Aaron et confrontation avec Édom

Le texte précise l’époque du premier mois (Nb 20.1), soit Nissan, comme moment des évènements qui suivront.

Myriam meure et est enterrée à Qadesh (20.1).

Le peuple se révolte à nouveau à cause du manque d’eau (20.2). Moïse recevra l’ordre de se doter du bâton de la tente et de parler à un rocher pour en faire jaillir de l’eau (20.8). Toutefois, Moïse frappera à deux reprise le rocher (20.11), ce qui contrariera Yehvah(20.24) qui fera alors périr Aaron au sommet du mont Hor(20.25-26) avant de consacrer Eléazar Grand-Prêtre (20.28) et interdira à Moïse d’entrer en Canaan(20.12).

Entre deux, Édom refusera catégoriquement la traversée de son territoire aux israélites (20.14-21) les forçant à emprunter une autre voie.

Nombres 21 – Progressions, confrontations et plaintes

Pour ce qui touche à la description de la suite des pérégrinations et tribulations israélites, ce chapitre évoque d’emblée un accrochage avec Canaan très lucratif au prêtre.

Nb 21.1-3: Arad roi de Canaan: réduit à néant – Translation Masters of Canaan – Round 1

«Nb 21.1 Le Cananéen, roi d’Arad, qui habitait au midi[1], ayant appris qu’Israël[2] s’acheminait par ces régions[3] …»TO

La traduction commence très mal!

ד-כא.א וַיִּשְׁמַע הַכְּנַעֲנִי מֶלֶךְ-עֲרָד, יֹשֵׁב הַנֶּגֶב[1], כִּי בָּא יִשְׂרָאֵל[2], דֶּרֶךְ הָאֲתָרִים[3

Qu’en dit la traduction secondaire?

«Nb 21.1 Quand le roi cananéen d’Arad, qui habitait le Néguev[1], entendit que les Israélites[2] voyageaient le long de la route d’Atharim[3] …»TS

HébreuTOTSPhonétiqueScore TOScore TS
נֶּגֶב[1]midiNéguevnegev01
יִשְׂרָאֵל[2]IsraëlIsraélitesisrael11
הָאֲתָרִים[3]Ces régionsD’Atharimhaatarim1 ½1 ½

Pour cette épreuve de qualification de la «Translation Masters of Canaan», nos deux têtes de séries sont ex aequo. Si le premier jeu revient justement à la TS, l’égalisation par la TO dans le second est tout aussi justifiée. Comment s’explique le nul du Tie Break?

Il existe deux traductions correctes à l’apodose du verset דֶּרֶךְ הָאֲתָרִים – derekh haatarim. 1 – «le long d’Atarim». 2 – «Le long des Atars». 3 – «Le long des sites». TO ayant opté pour (approximativement) l’option 3, et TS (approximativement) pour l’option 1, cela leur confère un demi-point chacun, les qualifiant pour la seconde manche.

Revenons au sujet: Arad arasé.

Le verset poursuit par: «(Nb21.1 le roi d’Arad)…attaqua les Israélites et en fit quelques-uns prisonniers. 21.2 Mais Israël fit un vœu à l’Éternel yehvah en disant: Si tu livres ce peuple en mon pouvoir, je vouerais ses villes à l’anathème. 21.3 l’Éternel yehvah écouta la voix d’Israël et lui livra les Cananéens ; et on les frappa d’anathème, eux et leurs villes, et l’on donna à ce lieu le nom de Horma.»TO

Sans vouloir relancer le débat sur le sens à donner à anathème, deux possibilités simples apparaissent ici. Si «anathème» signifie, destruction totale, alors cela signifie pour les israélites, devoir raser le Néguev. Mais si on repositionne le sens d’anathème comme consacré à Yehvah, de par le statut des prêtres lévites exposé plus avant en Nb 18, qui affecte à ces derniers toute chose sur laquelle est portée l’anathème, cela signifie tout simplement que les prêtres viennent de s’octroyer le Néguev, certes désertique mais d’une étendue de 13 000km².

Au-delà de l’anecdote, la déconfiture Cananéenne à lieu d’après le texte à «Horma», חָרְמָה – ‘harmah. Ce site de bataille est bien est connu, seuls les avis divergent sur l’issue du combat.

Nb21.4 – De Cîn à Hor: les étapes oubliées – Translation Masters of Canaan – Round 2

Cette section évoque des étapes qui aurait été atteintes ou visitées, du désert de Cîn / Kadêch[2] aux Plaines de Moab[3], dernière étape avant l’entrée en Canaan. Si une lecture survolée de la traduction française n’attire pas l’attention, c’est sans compter la confrontation des différentes traductions et les réponses qu’apporte l’hébreu du texte sur les sens à extraire de ce tronçon.

TOTS
21.3… et l’on donna à ce lieu le nom de Horma[1]. 21.4 Ils partirent de Hor-la-Montagne[2] dans la direction de la mer des Joncs[3]21.10 Les enfants d’Israël levèrent le camp, puis campèrent à Oboth[4]. 21.11 Partis d’Oboth, ils campèrent à lyyê-Haabarîm[5]dans le désert[6]21.12 De là ils repartirent et campèrent dans la vallée de Zéred[7]. 21.13 De là ils repartirent et campèrent sur la rive de l’Arnon[8] située dans le désert[6’]21.16 Puis, ils gagnèrent Beêr[9]21.18 Et de Midbar[6’’] ils allèrent à Mattana[10] ; 21.19 de Mattana à Nahalïel[11] ; de Nahalïel à Bamoth [12]; 21.20 et de Bamoth, au plateau[13] qui est dans la campagne de Moab, au sommet du Pisga[14], d’où l’on découvrait l’étendue du désert[15]. 21.3… Cet endroit fut donc appelé Tabou[1] (‘Hormah). 21.4 [Les Israélites] quittèrent le Mont Hor[2], passant par la mer du sud[3]21.10 Les Israélites levèrent le camp puis campèrent à Ovoth[4]. 21.11 Ils quittèrent Ovoth et campèrent dans les défilés inhabités[5]… r[6] 21.12 Puis ils repartirent et campèrent le long du ruisseau de Zéred[7]. 21.13 Ils poursuivirent leur route et campèrent dans le désert[6’]… sur la rive opposée du [fleuve] Arnon[8]21.16 De là, [les israélites se rendirent] au puit[9]21.18 Du désert[6’’] [les Israélites atteignirent] à Matanah[10], 21.19 de Matanah à Na’haliel[11]; de Na’haliel à Bamoth[12]. 21.20 De Bamoth [ils se rendirent], à Hagaï[13] dans la campagne de Moab, au sommet de la falaise[14], qui domine les terres désertes[15].
PhonétiqueHébreu du texte
21.3… vayiqra shem-hamaqom, ‘harmah[1]. 21.4 vayise’u mehor hahar[2] derekh yam-suf[3]21.10 vayise’u, bnei israel ; vaya’hanu beovot[4]. 21.11 vayise’u, meovot; vaya’hanu be’iyei ha’abarim[5], bamidbar[6]21.12 misham, nasa’u; vaya’hanu, bena’hal zared[7. 21.13 misham, nasa’u, vaya’hanu me’ever arnon[8] asher bamidbar[6’]21.16 umisham, beerah[9]21.18 umimidbar[6’’], matanah[10]. 21.19 umimatanah, na’haliel[11]; umina’haliel, bamot[12] ; 21.20 umibamot, hagaye[13] asher bisdeh moav—rosh, hapisgah[14]; venishqafah ‘al-pnei hayeshimon[15].21.3וַיִּקְרָא שֵׁם-הַמָּקוֹם, חָרְמָה.[1] 21.4וַיִּסְעוּ מֵהֹר הָהָר[2], דֶּרֶךְ יַם-סוּף[3] 21.10וַיִּסְעוּ, בְּנֵי יִשְׂרָאֵל; וַיַּחֲנוּ, בְּאֹבֹת[4]. 21.11וַיִּסְעוּ, מֵאֹבֹת; וַיַּחֲנוּ בְּעִיֵּי הָעֲבָרִים[5], בַּמִּדְבָּר[6]21.12מִשָּׁם, נָסָעוּ; וַיַּחֲנוּ, בְּנַחַל זָרֶד[7]. 21.13מִשָּׁם, נָסָעוּ, וַיַּחֲנוּ מֵעֵבֶר אַרְנוֹן[8] אֲשֶׁר בַּמִּדְבָּר[6’]21.16וּמִשָּׁם, בְּאֵרָה[9]21.18וּמִמִּדְבָּר[6’’], מַתָּנָה[10]. 21.19וּמִמַּתָּנָה, נַחֲלִיאֵל[11]; וּמִנַּחֲלִיאֵל, בָּמוֹת[12]. 21.20וּמִבָּמוֹת, הַגַּיְא[13] אֲשֶׁר בִּשְׂדֵה מוֹאָב–רֹאשׁ, הַפִּסְגָּה[14]; וְנִשְׁקָפָה, עַל-פְּנֵי הַיְשִׁימֹן[15].

Ouvrons la seconde manche de notre «Translation Masters of Canaan». Le match s’annonce serré entre la TO, forte de sens donnés d’après un consensus admis et la TS, qui tente de rapprocher avec le plus de fidélité du texte mais qui use du très déloyal moyen qu’est l’adjonction d’apartés, absente du texte, qui permettent d’assouplir, d’étendre et d’arrondir la traduction. Dans les deux cas, la majorité des termes peuvent être rendus comme noms propres ou communs. Il faut donc sanctionner une première notation permissive qui considère les deux possibilités (noms propres et communs des lieux), qui défend toutefois la fidélité au texte, le sens authentique et la valeur transcriptive phonétique. Une seconde privilégie la dénomination propre, ignorant toute phonétique fiable. La troisième privilégie le sens commun, ici encore sans soucis de phonétiques. Pour ces deux derniers cas, la nomination des sites connus préalablement admise comme telle.

Comparaison des traduction Officielles et Secondaire

La victoire revient donc à la TS. Ce qui ne résout pas le problème des étapes et la controverse à propos soit leur nomination soit leur description. Dès lors qu’on nomme un site, on l’identifie et on doit l’inclure dans le répertoire des étapes. L’inverse ne confère au passage qu’un caractère descriptif ponctuel.

Golfe de Suezlyyê-HaabarîmMidbarBeêrMattanaNa’ halielBamothHagaïSommet du PisgaYeshimon
mer de joncscanyonsdésertpuitscadeaucours puissanthauteursvallontête du picdésolations

Toute cette orchestration ludique et distrayante, ne vise qu’à mettre en lumière une fois de plus, s’il s’en fallait, le caractère alternatif, variable mais bien plus que tout incertain des traductions. Elle induit aussi une modification des considérations entendues concernant les 41 étapes légendaires[4] et officielles présentées comme franchies durant l’exode. On peut ici en ajouter 10.

Au-delà de la crédibilité même de la traduction, on pourrait se demander en quoi ce genre de travers aurait une importance. Sur le papier et pour des littéraires, en effet, ce tronçon du moins, peut être laissé pour anecdotique. Sur le terrain, les enjeux prennent d’autres proportions. Particulièrement pour les historiens et archéologues dits biblistes qui chercheraient un site à la place d’un décor et abandonneraient un décor alors que c’est un site. Question de principe, me direz-vous, sachant que dans tous les cas on sait que les pérégrinations d’Israël n’ont jamais eu lieu. Ca n’a pas empêché certains croyant de miner le paysage à coup de pelle afin d’y aérer les cailloux (l’usage du passé est abusif car on rapporte que certains creusent encore…).

Contrairement aux ufologues qui espèrent toujours un signe à venir de ce qu’ils cherchent, les biblistes cherchent encore un signe passé. Je suis près pour ma part à parier que les ufologues s’ils trouvaient quelque chose, le feraient largement avant les biblistes.

Nb 21.8-9: Serpents venimeux: airain contre venin

Les Israélites se plaindront à nouveau à Moïse car dégoutés par la manne (Nb 21.5). Habitude faisant on connaît la teneur de la réaction yehvahique: répression. Le mode opératoire est original cette fois du fait qu’il n’ait pas encore été employé jusqu’alors: les serpents (venimeux). En revanche, le moyen présenté comme salutaire face aux serpents et leurs morsures, laisse perplexe.

«Nb 21.8 L’Éternelyehvah dit à Moïse: «Fais toi-même un serpent et place-le au haut d’une perche: quiconque aura été mordu, qu’il le regarde et il vivra! 21.9 Et Moïse fit un serpent d’airain, le fixa sur une perche ; et alors, si quelqu’un était mordu par un serpent, il levait les yeux vers le serpent d’airain et était sauvé.»TO

On pourrait estimer à juste titre que la confection d’une statuette métallique animale, entre en conflit avec les commandements s’opposant aux pratiques idolâtres, en particulier depuis le veau d’or.

Veau d’or, trompettes d’argent[5] et serpent de cuivre, constituent un très joli podium carnavalesque pro-idolâtre.

Nb 21.14 – Un nouveau livre: autre document perdu

ד-כא.יד עַל-כֵּן, יֵאָמַר, בְּסֵפֶר, מִלְחֲמֹת יְהוָה

«Nb 21.14 C’est pourquoi l’on cite, dans l’histoire des guerres du Seigneuryehvah…»TO

Le traducteur tente d’éviter ici un embarras. La traduction correcte est: «ainsi sera dit dans le livre des guerres de yehvah…»VR

Alors qu’un étrange «Livre de l’Alliance» fut évoqué par moïse en Ex 24.4, nous avons à faire à un autre סֵפֶר – sefer, «livre»: סֵפֶר מִלְחֲמֹת יְהוָה – sefer mil’hamot yehvah, «le Livre des Guerres de Yehvah», dont personne n’aura vu une pointe de reliure jusqu’à présent.

Nb 21.21 – Confrontation avec Sihôn et Og: le massacre continue

La confrontation avec Sihôn se termine naturellement par:

«Nb 21.25 Israël s’empara de toutes ces villes ; et il s’établit dans toutes les villes des Amorréens, à Hesbon et dans toutes ses dépendances.»TO,

«Nb 21.33 Puis ils se dirigèrent, en montant plus haut, vers le Basan. Og, roi du Basan, s’avança à leur rencontre avec tout son peuple, pour leur livrer bataille, à Edréi.»TO

«Nb 21.35 Et ils le battirent, ainsi que ses fils et tout son peuple, tellement qu’ils n’en laissèrent survivre aucun ; et ils conquirent son territoire.»TO

L’extermination systématique des peuples se trouvant sur le passage d’Israël est plutôt traumatisante. Le fantasme de toute puissance et d’invincibilité du rédacteur s’exprime ici sans mesure aucune.

Si l’on retient que Khan est le nom de Kohen/Cohen maquillé, on est en droit de s’interroger sur l’inspiration et les origines de l’empereur mongol génocidaire Gengis Khan.

Nb 21.23-33: De Yahça à Edréi: les étapes oubliées – partie II

Parmi les différents sites prétendus visités par les hébreux, le texte relate différents lieux, certes investis lors de batailles, mais par cette seule définition, bel et bien foulés.

«Nb 21.23 Sihôn… atteignit Yahça, où il livra la bataille à Israël. 21.25 Israël… s’établit dans toutes les villes des Amorréens, à Hesbon… 21.28 Car un feu a jailli de Hesbon, une flamme… qui a dévoré Ar-en-Moab nous 21.30 les avons poursuivis de nos traits jusqu’à Dibôn ; nous avons dévasté jusqu’à Nôfah, même jusqu’à Mèdeba!» 21.32 Moïse envoya explorer Yazêr ; on s’empara de ses dépendances… 21.33 Og, roi du Basan, s’avança … pour leur livrer bataille, à Edréi.»TO

Les israélites furent donc bien à: Yahça, Hesbon, Ar-en-Moab, Dibôn, Nôfah, Mèdeba, Yazêr, Edréi.

Cela ajoute 8 étapes, aux 41 «officielles».

Nombres 22 – Balaam: le prophète incapable, l’ânesse bavarde et l’ange protecteur des animaux

Contrairement aux prestations fournies lors des antiques concours tragiques grecs, qui se déroulent selon 3 parties tragiques conclues d’une satire comique, nous assistons à un passage qui présenterait presque une configuration inverse. La chute lointaine et déportée révèlera l’exécution de Balaam (Nb31.8). L’impression est donnée que le rédacteur s’est ici inspiré des grands auteurs tragiques grecs du VeAEC, en intriquant les styles d’Eschyle et de Sophocle. Aurions-nous ici un style de comédie nouveau qu’il faudrait baptiser «Tragi-comédie hébragricque» ou encore «Hébraïcabracque tragi-comique»? Penchons-nous plus tôt sur l’histoire elle-même.

Balak (balaq) régent de Moab(Nb22.4), ayant naturellement peur d’être exterminé comme ses voisins tente d’avoir recours au service de Balaam(bila’am) pour maudire Israël(22.11). Face à la menace Moab s’alliera à Madian. Ainsi, une délégation Moabito-Madianite arrive chez Balaam, au bord de l’Euphrate, pour présenter sa requête(22.7). A priori, Balaam est prophète puisque «dieu», s’adresse d’emblée à lui pour débouter la requête des Moabites.

Voyons la suite par le texte.

«Nb 22.8 Il leur répondit: Restez ici cette nuit, et je vous rendrai réponse selon ce que l’Éternelyehvah m’aura dit. Et les princes moabites restèrent chez Balaam.»TO

Donc, Balaam, s’en réfère à Yehvah.

«Nb 22.9 Dieuelohim aborda Balaam, en disant: Qui sont ces hommes-là chez toi?»TO

Cette fois-ci, c’est elohim qui demande des précisions à Balaam, comme s’il n’était pas capable de par sa divinissime omniscience de connaître les évènements en cours. Après les explications de Balaam à Elohim, celui-ci ordonne.

«Nb 22.12 Dieuelohim dit à Balaam: Tu n’iras point avec eux. Tu ne maudiras point ce peuple, car il est béni !»TO

Balaam refusera l’offre et renverra les émissaires. Ceux-ci seront à nouveau commis par Balak et pour donner suite à leur insistance, la situation semblera se débloquer quelque peu à certaines conditions.

«Nb 22.20 Dieuelohim aborda Balaam pendant la nuit, en lui disant: «Puisque ces hommes sont venus pour te mander, va, pars avec eux! Et cependant, les ordres que je te donnerai, ceux-là seulement, tu les accompliras !»TO

La suite…: «Nb 22.21 Balaam se leva le matin, sangla son ânesse, et partit avec les princes de Moab. 22.22 Mais Dieuelohim étant irrité de ce qu’il partait, un ange du Seigneuryehvah se mit sur son chemin pour lui faire obstacle. Or, il était monté sur son ânesse, et ses deux jeunes esclaves l’accompagnaient. 22.23 L’ânesse, voyant l’ange du Seigneuryehvah debout sur son passage et l’épée nue à la main, s’écarta de la route et alla à travers champs ; Balaam frappa l’ânesse pour la ramener sur la route. 22.24 Alors l’ange du Seigneuryehvah se plaça dans un chemin creux entre les vignes, clôture deçà, clôture delà. 22.25 L’ânesse, voyant l’ange du Seigneuryehvah, se serra contre le mur, et froissa contre le mur le pied de Balaam, qui la frappa de nouveau. 22.26 Mais de nouveau l’ange du Seigneuryehvah prit les devants, et il se plaça dans un lieu étroit, où il n’était possible de s’écarter ni à droite ni à gauche. 22.27 L’ânesse, voyant encore l’ange du Seigneuryehvah, se coucha sous Balaam ; enflammé de colère, Balaam la frappa de son bâton.»TO

Il faut faire preuve d’un peu d’imagination en visualisant cette scène projetée de manière saccadée et accélérée à la manière du cinéma muet d’antan.

Il faudra repasser en mode de projection sonorisée pour apprécier la suite du dialogue, qu’il faudrait cette fois appréhender comme une fusion habile des «Mémoires d’un âne», de la Comtesse de Ségur, dans laquelle Fernandel interprèterait Balaam à la Don Camillo. On pourrait trouver ici surprenant qu’une ânesse, quoique bientôt douée de parole, dispose d’une perception métaphysique supérieure à celle d’un prophète.

«Nb 22.28 Alors le Seigneuryehvah ouvrit la bouche de l’ânesse, qui dit à Balaam: Que t’ai-je fait, pour que tu m’aies frappée ainsi à trois reprises? 22.29 Balaam répondit à l’ânesse: Parce que tu te joues de moi ! Si je tenais une épée, certes, je te tuerais sur l’heure ! 22.30 Et l’ânesse dit à Balaam: Ne suis-je pas ton ânesse, que tu as toujours montée jusqu’à ce jour? Avais-je accoutumé d’agir ainsi avec toi? Et il répondit: «Non.» 22.31 Soudain, le Seigneuryehvah dessilla les yeux de Balaam, et il vit l’ange du Seigneuryehvah debout sur la route ; l’épée nue à la main ; il s’inclina et se prosterna sur sa face. 22.32 L’ange du Seigneuryehvah lui dit: Pourquoi as-tu frappé ton ânesse par trois fois? C’est moi qui suis venu me poser en obstacle, parce que ce voyage a lieu contre mon gré. 22.33 Cette ânesse m’a vu, et elle s’est écartée à mon aspect, trois fois ; si elle ne s’était écartée de devant moi, assurément je t’aurais fait mourir, tandis que je l’aurais laissée vivre. 22.34 Balaam répondit à l’ange du Seigneuryehvah: J’ai péché, parce que je ne savais pas que tu fusses posté devant moi sur le chemin ; et maintenant, si cela te déplaît, je m’en retournerai. 22.35 Mais l’ange du Seigneuryehvah dit à Balaam: Va avec ces hommes ! Et cependant, la parole que je te dicterai, celle-là seule tu la diras. Et Balaam poursuivit sa route avec les officiers de Balak.»TO

Face à cette scène désopilante, on pourrait s’interroger sur la crédibilité de l’ensemble qui la recèle. Bien qu’après l’épisode du serpent qui parle à la femme on soit en droit de s’attendre à tout, situer un passage grotesque et vaguement distrayant entre deux passages de massacres de populations, me semble pour ma part de mauvais goût. Je suis aussi très étonné que ce passage n’ait pas produit quelques commandements dérivés comme: «Si ton âne refuse d’avancer ou s’arrête en chemin, commence à prier, un ange est sur le chemin».

La suite de l’histoire narre comment Balak s’exaspère de voir Balaam incapable de maudire Israël finissant a contrario à bénir. Puis suivront divers holocaustes sur des hauteurs, dialogues entre tantôt Yehvah tantôt Elohim et Balaam, prononciation d’oracles, à la gloire d’Israël et d’autres au détriment de ses ennemis.

Alors que depuis un certain temps, on a tendance à ne lire que du Yehvah dans le texte, les dénominatifs divins se multiplient à nouveau dans ces passages.

yehvah : Nb 23.3,5,8,12,17,21,26;24.1,6,11,13 /
elohim: Nb 23.4 /
el: Nb 23.8,19,22,23;24.4,8,23 /
shaday: Nb 24.4,16 /
elyon: Nb 24.16.

Nombres 25 – Dérive avec Moab: répurgation sanguinaire

Après le divertissement de l’épisode de Balaam, le goût du sang se rappelle à l’auteur.

Israël se débauchera donc avec les moabites ce qui attisera comme toujours la colère de Yehvah. Quel sort attend cette fois-ci les joyeux pécheurs?

«Nb 25.4 Et le Seigneuryehvah dit à Moïse: Prends tous les chefs du peuple et fais-les pendre au nom du Seigneuryehvah, à la face du soleil, pour que la colère divine se détourne d’Israël.»TO

«Nb 25.4 Dieuyehvah dit à Moïse: Prends tous les chefs du peuple, et [qu’ils] empalent publiquement [les idolâtres] devant Dieuyehvah. Ceci détournera la colère divine d’Israël» TS

Certains veulent empaler les chefs face au soleil et d’autres veulent les empaler publiquement… heureusement que de nos jours nous n’avons plus recours à ce genre de personnes pour prendre des décisions d’utilité publique.

Il apparaît une très nette discordance traductionnelle selon les sources. Comme déjà évoqué plus avant, nous sommes ici confrontés non seulement à un terme unique dont tout le monde à perdu le sens initial, qui plus est, se trouve sous une forme grammaticale incorrecte si affecté à un conjugué.

ד-כה.ד וַיֹּאמֶר יְהוָה אֶל-מֹשֶׁה, קַח אֶת-כָּל-רָאשֵׁי הָעָם, וְהוֹקַע אוֹתָם לַיהוָה, נֶגֶד הַשָּׁמֶשׁ; וְיָשֹׁב חֲרוֹן אַף-יְהוָה, מִיִּשְׂרָאֵל

Face à ce verset, un traducteur forcené, confronté à une impossibilité traductionnelle directe, supposerait que le terme וְהוֹקַע – vehoqa’a, «?» pourrait être un défaut de transcription de וְתוֹקַע – vetoqa’a, «tu enfonceras/empaleras». La proximité graphique entre un ה- hey mal lu et un ת – tav mal écrit pourrait en être la cause. Toutefois ce traducteur forcené serait confronté à l’inviolabilité du texte considéré comme la parfaite, unique et immuable parole divine. Puisqu’il faut bien trouver quelque chose, considérant que personne ne vérifierait rien ou n’oserait remettre en cause le consensus officiel, il est alors produit n’importe quoi à partir de n’importe quoi. Le plus flagrant réside dans le fait qu’autant d’incertitudes et de divergences, balayent l’affirmation qui consiste à dire que dès la réception de cette loi, toutes les explications et compléments qui y sont relatifs, y auraient été transmis. Bien au contraire, la perte du sens et les bricolages récupérateurs attestent d’une démarche de rattrapage et non d’éclaircissement autant que d’une tentative de justification plus que d’explication. Pour clore, le terme traduit par «pendre/empaler», ne correspond à aucune conjugaison possible d’un impératif, il n’a aucun équivalent ailleurs pour comparaison ou compréhension et il n’est associé à aucune racine connue.

De ce fait, on ne peut confirmer que d’après ce verset, les chefs de tribu seront châtiés à la face du soleil/publiquement pour éloigner la colère yehvahique d’Israël.

Le verset suivantannonce: «Nb 25.5 Et Moïse dit aux juges d’Israël: Que chacun de vous immole ceux des siens qui se sont livrés à Baal-Peor!»TO

Immoler est on ne peut plus clair: il s’agit bien ici de «tuer» les fautifs.

Dans la série des impossibilités de traductions, compensées par des improvisations douteuses ou des inventions fumeuses, nous retrouvons très vite, les mauvaises traductions, volontaires ou maladroites.

«Nb 25.6 Cependant, quelqu’un des Israélites s’avança, amenant parmi ses frères la Madianite, à la vue de Moïse, à la vue de toute la communauté des enfants d’Israël, qui pleuraient au seuil de la tente d’assignation. 25.7 À cette vue, Phinéas (pin’has), fils d’Eléazar, fils d’Aaron le pontife, se leva du milieu de la communauté, arma sa main d’une lance, 25.8 entra, sur les pas de l’Israélite, dans la tente, et les perça tous deux, l’Israélite ainsi que cette femme, qu’il frappa au flanc (û) ; et le fléau cessa de sévir parmi les enfants d’Israël.»TO

(û) Au flanc: אֶל-קֳבָתָהּ – el kavatah, encore un terme unique pour tout le tana’kh, néanmoins les références affectent à ce mot, non pas le sens de flanc, mais le sens d’utérus. Aux moins sensibles d’imaginer la barbarie et la cruauté dont a fait preuve l’héroïque petit fils d’Aaron. On comprend mieux, rétrospectivement pourquoi il aura été tentant pour les traducteurs d’évoquer sans certitudes la peine de l’empalement en tronquant et en masquant le sens du déplorable sort de la femme madianite.

Le bilan du carnage, qui ne souffre, lui, d’aucune erreur de traduction d’aucune part, se passera de commentaires.

«Nb 25.9 Ceux qui avaient péri par suite du fléau étaient au nombre de vingt-quatre mille.»TO

Le comble n’est pas encore atteint.

«Nb 25.10 L’Éternelyehvah parla ainsi à Moïse: 25.11 Phinéas, fils d’Eléazar, fils d’Aaron le pontife, a détourné ma colère de dessus les enfants d’Israël, en se montrant jaloux de ma cause au milieu d’eux, en sorte que je n’ai pas anéanti les enfants d’Israël, dans mon indignation. 25.12 C’est pourquoi, tu annonceras que je lui accorde mon alliance amicale. 25.13 Lui et sa postérité après lui posséderont, comme gage d’alliance, le sacerdoce à perpétuité ; parce qu’il a pris parti pour son Dieu(elohav) et procuré expiation aux enfants d’Israël.»TO

Notre Yehvah ayant tant apprécié l’embrochement d’un homme et d’une femme, plus spécialement à travers ses entrailles génitales pour cette dernière, qu’il octroiera un statut honorifique et fonctionnel au répurgateur modèle et exemplaire qu’est Phinéas. Un modèle exemplaire n’a-t-il pas pour fonction d’encourager à être suivi?

Nb 25.14 – Haro sur Madian: un massacre de plus toujours mal justifié

Tout continue avec la désignation nominative des exécutés par Phinéas.

«Nb 25.14 Or, le nom de l’Israélite frappé par lui, qui avait péri avec la Madianite, était Zimri, fils de Salou, chef d’une famille paternelle des Siméonites ; et la femme qui avait été frappée, la Madianite, se nommait Kozbi, fille de Cour, qui était chef des peuplades d’une famille paternelle de Madian.»TO

Le texte désigne donc clairement deux responsables aux derniers troubles à l’ordre yehvahique. Le premier appartient à la lignée paternelle des Siméonites, la seconde à la lignée paternelle des Madianites. Dans l’optique qui tend à considérer que les fautes proviennent de l’extérieur, nul n’inquiétera les siméonites. En revanche le sort destiné aux madianites et d’ores et déjà scellé.

«Nb 25.16 L’Éternel(yehvah) parla ainsi à Moïse: 25.17 Attaquez les Madianites et taillez-les en pièces! 25.18 Car ils vous ont attaqués eux-mêmes, par les ruses qu’ils ont machinées contre vous au moyen de Peor, et au moyen de Kozbi, la fille du prince madianite, leur sœur, qui a été frappée, le jour de la mortalité(û), à cause de Peor.»»TO

(û) Mortalité: מַּגֵּפָה – magefah, «épidémie». Euphémisation ou détournement de sens des traducteurs? Quoi qu’il en soit ,rien n’altère la dernière mode répurgatrice: l’épidémie. Si l’usage d’armes biologiques est interdit par la Convention de Genève, elle semble autorisée par celle du Sinaï.

Suite au prochain épisode. Les rédacteurs ont le gout du suspens, car ils ont intercalé un nouveau dénombrement avant de narrer l’extermination des madianites.

Nombres 26 – Dénombrement nouvelle formule

Le chapitre précise d’emblée: «Nb 26.1 Or, à la suite de cette mortalité(épidémie)…»TO. Il faut donc comprendre que la population aura diminué. Quelques autres évènements causes de morbidité à grande échelle seront survenus depuis le dernier recensement.

Viande empoisonnée (Nb11.33) ; Défaite militaire face aux amalécites et aux cananéens(Nb 17.45) ; Épidémie suite à la révolte de Coré, «quatorze mille sept cents” victimes(Nb 17.14) ; Afflictions des serpents (21.7) où «il périt une multitude d’Israélites»TO. Myriam meurt en Nissan 2451CH à Kadesh. Contournement d’Édom. Puis vient le tour d’Aaron (Nb20.22), au Mont Hor, qui sera pleuré 30 jours(Nb20.29). Suit après le massacre des Cananéens du désert (Nb21..). Ovoth, Zéred, Arnon, Midbar, Matanah, Na’haliel, Bamoth, Hagaï. Massacre de Sihon(Nb21.25). Passage à Bachan, Edréi. Massacre d’Og (Nb21.35). Passage en face de Jéricho. Épisode de Balaam, pour qui il aura fallut faire deux aller retour jusqu’au bord de l’Euphrate. Arrivée à Chittim où se passa la débauche avec les moabites, les «empalements» et une épidémie qui fit «vingt-quatre mille» victimes. (24.9).

Reste-t-il encore des gens à compter?

Divergences entre deux décomptes

On apprendra que les lévites furent recensés au nombre de 23 000 lors du second recensement contre 22 000 selon l’affirmation du texte mais 22 300 selon le cumul effectif.

Quelques précisions s’imposent.

«Nb 26.64 Parmi eux ne se trouvait pas un seul homme de ceux qu’avait recensés Moïse et le pontife Aaron, lorsqu’ils avaient dénombré les Israélites dans le désert de Sinaï. 26.65 Car l’Éternelyehvah avait déclaré, quant à ceux-là, qu’ils devaient mourir dans le désert ; et aucun d’eux n’avait survécu, excepté Caleb, fils de Yefounné, et Josué, fils de Noun.»TO

Il faut donc comprendre que 603 550 hommes ont péri dans le désert. En y appliquant une parité simpliste et naïve qui voudrait que les femmes de la génération aient hérités du même sort, on en arrive au chiffre de 1 200 000 individus supprimés. Cherchons à mettre en évidence l’absurdité de l’auteur.

Nous nous trouverions donc un peu plus de 40 ans après le premier dénombrement. Ainsi passer de 600 000 individus à 600 000 individus en supprimant les 600 000 premiers ne consiste pas en une stabilisation de la population, mais dans le doublement de celle-ci en 40 ans avec éradication de sa première moitié. Ce qui est réellement problématique, puisque si l’on supprime dans un temps donné la génération sensée doubler sa population, comment peut-elle s’accroître? Ce casse tête illogique est du ressort des statisticiens démographes.

Plus simplement, combien de temps faut-il à une population pour doubler son nombre? Usons de références connues pour tenter d’apprécier la valeur des éléments fournis par le texte: la population mondiale.

On estime que de 1000 à 1500, la population mondiale est passée d’environs d’un quart à un demi-milliard, soit un doublement en 500 ans. De 1500 à 1800, la population mondiale est passée de 500 millions à un milliard. Soit 300 ans pour doubler, il y a deux siècles de cela. De 1800 à 1930, pour passer de 1 milliard à 2, soit 130 ans à une période pré-contemporaine. De 1930 à 1975, pour passer de 2 à 4 milliards, soit 35 ans. De 1960 à 2000 pour passer de 3 à 6 milliards, soit 40 ans. Ainsi un doublement de population est possible en moins de 40 ans: au XXe siècle.

1000 ans plus tôt, il fallait un demi-millénaire pour réussir un tel exploit démographique. Combien de temps fallait-il au temps de l’exode 3200 ans plus tôt? S’il avait été possible de doubler la population tous les 40 ans, sans supprimer durant la même période la moitié de celle-ci, combien serions-nous aujourd’hui? Posons le chiffre de 200 millions d’individu en l’an 1, en régressant par tranches de 40 ans, les deux premiers individus seraient apparus vers -1050, et non en -3761 et nous aurions été plus de 225 millions de milliards de millions d’habitant. Si on ne considère que la population israélite double tous les 40 ans à partit de -1240, celle-ci aurait dû être de 1,45 trilliard (milliard de milliard de milliard) de millions d’habitant soit 6 442 451 fois supérieure à la population mondiale sensée la contenir.

Toutes ces facéties mathématiques simplistes et ubuesques, visent à montrer que les affirmations démographiques des auteurs sont simplistes et ubuesques. Le manque de réalisme, de précision et de cohérence s’explique très bien du fait que ce texte fut créé et destiné à être compris comme légende merveilleuse à accepter telle quelle pour des populations primitives et archaïques de l’antiquité, lors d’une lecture ou on attire l’attention sur les passages législatifs et les menaces forçant l’obéissance, et non la valeur éventuelle du texte.

Nb 26.54 – Intérêt réel d’un dénombrement irréel: répartitions territoriales inéquitables

Le surréalisme de l’auteur passant aisément sous silence au sein d’une population simple, naïve et non éduquée, il n’est pourtant pas complètement vide sens. La suite nous donnera un aperçu de l’intérêt que présente des remaniements numériques à la hausse ou à la baisse.

«Nb 26.54 Aux plus nombreux tu donneras une plus grande part, aux moins nombreux une part inférieure: chaque tribu recevra sa part selon le chiffre de sa population.»TO

Le mobile est évident. À qui les auteurs souhaitent-ils donc répartir les plus grandes parts territoriales?

Judah: 201 300. Dan: 163 200. Manassé: 130 800. Ruben: 106 430. Même si la tribu de Ruben ne reçoit à cause du dernier décompte qu’un quart du territoire, il demeure toujours gênant. Comment les grandes tribus vont elle récupérer un confortable douzième supplémentaire en évinçant légalement et donc divinement Ruben? L’analyse y répondra plus loin.

Si la superficie allouée devra être au prorata de la population de chaque tribu, le choix des territoires en est remis au sort: «Nb 26.55 Toutefois, c’est au sort qu’on distribuera le pays ; chacun aura son lot selon la désignation de sa tribu paternelle.»TO. On suggère donc que le hasard décidera de l’attribution. Mais ces gens ne sont pas sensés croire que tout est sous le contrôle et la volonté de leur dieu? Ce hasard évoqué n’étant donc qu’un moyen maquillé de parler de volonté Yehvahique, c’est par celle-ci que les attributions se feront. Dans quel texte le sort/volonté divine sera répertorié? Celui du rédacteur qui est en fait l’authentique éminence grise décisionnaire de ce qu’il cherche à imposer aux soumis et aux crédules de sa doctrine. CQFD.

Nombres 27

Nb 27.1-11 – Héritage des filles: un étau d’intérêt se resserre

On voit ensuite les filles d’un certain «Celofhad (tselaf’had)» (Nb 27.1), demander une part au futur (re)membrement territorial, du fait que leur père ait été éliminé, sans héritier masculin, pour on ne sait quel péché (Le péché mortel peut en effet s’avérer pratique pour débouter les gêneurs, il faut bien l’avouer).

De cela découlera les règles d’héritage. Sans fils vers fille, sans fille vers frères, sans frères vers oncles, sans oncle vers plus proche parent, sans plus proche parent… non défini. Il ne s’agit là de la première partie d’une logique législative qui n’aboutira que plus tard.

Nb 27.12 – La contemplation de Moïse: comment faire saliver un désireux

Passage qui évoque comment Yehvah fait contempler à Moïse le pays vers lequel son peuple est destiné, alors qu’il a reçu l’interdiction d’y entrer. Après quarante ans de bons et loyaux services, une seule faute aurait été impardonnable à Moïse, frapper un rocher duquel devait sortir de l’eau plutôt que de lui parler, à cause d’une populace geignarde et indisciplinée, pour un résultat identique au final.

«Nb 27.12 L’Éternelyehvah dit à Moïse: Monte sur cette hauteur des Abarîm, pour contempler le pays que j’ai donné aux enfants d’Israël. Parce que vous avez contrevenu à ma parole dans le désert de Cîn, lors de la querelle soulevée par la communauté, au lieu de faire éclater devant eux ma sainteté par les eaux.» Ce sont les eaux de Meribath-Kadêch, au désert de Cîn.»TO

Le verset précise: «vous avez contrevenu». Yehvah est juste! Car s’il fait référence à Aaron, ce dernier est déjà enterré. Ainsi, ni l’un ni l’autre ne seront entré en «terre promise».

Discussion de fin d’année entre Moyshelleh et son père Yohvehlleh.
«Aba! Aba! On va en Israël cette année?

 – Pourquoi «cette année» Moyshelleh?
 – Parce que l’an dernier, tu nous as dit que puisqu’on passait notre temps à se plaindre et à être vilains, on devrait passer une année de réparation très dure pour mériter d’y aller.
 – C’est vrai! Cette année nous y allons!
 – Formidable Aba! C’est le rêve de toute ma vie! C’est le pays de grand-père et d’arrière grand-père!
 – Non! Moyshelleh! Ton grand-père est né à Tamanrasset et son père est né à Sidi-Bel-Abès.
 – Oui! Mais c’est le pays ou coulent les Milk-shakes et les caramels fondants! J’ai fait tout ce que tu m’as demandé cette année supplémentaire! Je suis allé chez l’orthophoniste deux fois par semaine. Je suis le meilleur des meilleurs de ma classe que mon école n’ait jamais eut et n’aura jamais. Je suis le seul qui discute avec toi comme nous le faisons. Je me suis occupé du jardin comme tu me l’as demandé! Arraché tout ce que voulait arracher! Brûlé toutes les fourmilières et autres bestioles de la terre! Reconstruit et redécoré ta cabane à outils! J’ai tué la dernière portée de chiots de notre Tamarah de mes propres mains! J’ai diffusé sur J-tube la vidéo que j’ai composé moi-même ‘Mon Père est un Dieu’. J’ai pris soin de toutes mes forces de ma petite sœur! Deux ans durant… jours après jours, sans rien demander pour moi. Je l’ai toujours défendue, j’ai pris sur moi ses bêtises et ses dévastations à chaque fois que tu voulais la punir, même quand elle s’attaquait à moi. Tu te souviens lorsqu’elle a mis la photo de Doyrelleh l’exploratrice à la place de celle de maman? Quand elle passait son temps à hurler car elle avait toujours faim? Toutes les fois ou elle partait jouer avec le petit voisin goy alors que tu lui as interdit? Et surtout quand…
 – Ca suffit! Je me souviens très bien! Nous irons donc en Israël… mais pas toi!
 – Pas… pas… pas moi?
 – Non! Pas toi! Tu resteras ici en maison de l’enfance et plus personne n’entendra parler de toi. C’est parfaitement mérité, juste et équitable. C’est ton petit frère Joshouelleh qui s’occupera de ta sœur désormais et qui feras tout mes caprices!
 – Mais… mais… pourquoi?
 – Pourquoi?! Pourquoi?!! Tu oses demander «Pourquoi»?!!! Tu as la mémoire courte mon petit! Tu te souviens lorsque nous étions en camping, le 22 juillet, à 13 heures 42 minutes et 51 secondes GMT, alors que ta sœur criait encore et toujours pour un soda et que je t’ai demandé de lui apporter?
 – Euh… no… ou… ou… oui*…? (*non)
 – Et bien tu ne lui as pas donné dans la main, tu lui as posé sur le coussin à coté d’elle! Voilà pourquoi! Maintenant je vais te montrer une vidéo du pays, de la maison, sa piscine et son grand verger en face de la mer… un endroit merveilleux et magnifique dont tous les enfants rêveraient surtout lorsqu’on les a fait trimer comme des chiens, en leur promettant, pour leur refuser au dernier moment! Tu devrais savoir que d’après ce qu’on raconte, notre dieu a fait ça avec notre plus grand maître et guide à l’époque.
 – Aba…
 – Oui mon adoré?
 – Maintenant je sais comment on dit ‘sale ordure sadique bipolaire et schizophrène’ en hébreu!
 – En trois ou en quatre lettres?
 – Non ! En hébreu c’est en quatre!»

Nb 27.15 – Josué: la relève tant attendue

Alors qu’en général nous trouvons Yehvah qui donne des injonctions à Moïse, וַיֹּאמֶר יְהוָה, אֶל-מֹשֶׁה לֵּאמֹר, «Et l’Éternel parla ainsi à Moïse…» ; le passage nous révèle étrangement le processus inverse pour le cas de la nomination de Josué: וַיְדַבֵּר מֹשֶׁה, אֶל-יְהוָה לֵאמֹר, «Alors Moïse parla à l’Éternel en ces termes…».

«Nb 27.15 Alors Moïse parla à l’Éternelyehvah en ces termes: Que l’Éternelyehvah, le Dieu des esprits de toute chair [1], institue un chef sur cette communauté, qui marche sans cesse à leur tête et qui dirige tous leurs mouvements, afin que la communauté de l’Éternelyehvah ne soit pas comme un troupeau sans pasteur.»TO

Nous trouvons aussi une nouvelle prérogative yehvahique: [1], «dieu des esprits de toute chair», אֱלֹהֵי הָרוּחֹת לְכָל-בָּשָׂר – elohei harou’hoth lekhol basar.

Si nous reprenons donc le cheminement du passage, Moïse exige de Yehvah, la nomination d’un successeur. Yehvah s’exécutera en nommant, ô surprise, Josué.

«Nb 27.18 Et l’Éternelyehvah dit à Moïse: Fais approcher de toi Josué, fils de Noun, homme animé de mon esprit, et impose ta main sur lui. 27.19 Tu le mettras en présence d’Eléazar le pontife et de toute la communauté, et lui donneras ses instructions devant eux. 27.20 Tu lui communiqueras une partie de ta majesté, afin que toute l’assemblée des enfants d’Israël lui obéisse.»TO

Quelques versets après l’injonction de Moïse à Yehvah, la dernière partie du verset prépositionne le «transfert» d’autorité qui sera induit et confirmé ultérieurement, aux prêtres.

Notons que de Josué, יְהוֹשֻׁעַ – yehoshu’a, le nouveau leader spirituel désigné dans le texte, à Josias, יֹאשִׁיָּהוּ – yoshiahu, qui a retrouvé «par hasard», le corps deutéronomique du texte, lui permettant de s’autoproclamer, leader spirituel de son temps, réside une troublante et confondante proximité. L’analogie vocalique induit plus facilement une analogie de fonction transposée.

Une autre curiosité, contradictoire avec la loi imposée jusqu’alors fait son apparition en:

«Nb27.21 Il devra se présenter devant le pontife Eléazar, qui interrogera pour lui l’oracle des Ourîm (!!), devant le Seigneuryehvah

(!!)Pour ceux qui auraient déjà oublié, le recours aux oracles et à la divination à été proscrit à plusieurs reprises et régulièrement depuis l’exode sous peine de mort. Pourtant, le grand-prêtre en fonction y a recours officiellement à l’occasion de la nomination de Josué. Les entorses internes à la loi continuent de se répéter dans l’indifférence générale.

Nombres 28-29 – Sacrifices de festivités: toujours plus de carnage exigé pour bonne ripaille

Pour rappel, comme révélé plus avant (Nb18-) hormis quelques parties dédiées à carbonisation, les sacrifices sont attribués aux prêtres pour leur consommation personnelle. Les valeurs volumiques fixant les quantités prescrites pour les oblations et les libations le sont en Nb 15.

Mesures référentes: les controverses et incertitudes sont nombreuses dans les milieux yahwistes quant à déterminer avec précision les valeurs certaines des poids et mesures. Nous sommes obligés de nous en remettre aux estimations officielles et reconnues. Parmi ces valeurs acceptables dans les milieux yahwistes autorisés, un des référentiels récent et poussé, est celui de l’expert Avraham Yesha’yahou Karlits affectueusement appelé dans «‘Hazon Ish». Ce dernier défini le hîn comme valant ~7.17 litres que nous simplifieront à 7 et l’éphâ comme ~43 litres.

Les quantités et combinaisons requises pour les sacrifices sont variables: Quotidien (Nb 28.1-8), Shabbat (28.9-10), Néoménie (28.11-15), Pâques (28.16-25), Pentecôte (28.26-30), Nouvel an (29.1-6), Grand pardon (29.7-11), Fête des cabanes (29.12). Elles se basent toutefois sur les matières premières suivantes: agneaux d’un an, boucs, jeunes taureaux, tous sans défauts, fleur de farine, huile d’olive pressée à la main, vin pur. Les ressources végétales sont exigées proportionnellement en fonction de l’animal qu’elles accompagnent.

Par animalFarine éphâ – litresHuile hîn – litresVin hîn – litres
Agneau (15.5)1/10 – 4.31/4 – 1.751/4 – 1.75
Bélier et assimilé (15.11)2/10 – 8.61/3 – 2.31/3 – 2.3
Bœuf et assimilé (15.8)3/10 – 13.21/2 – 3.51/2 – 3.5

Tableau estimatif des rentrées annuelles de la coopérative yahwiste antique «Levy and Sons™», association à caractère spirituel prétendu (non)-lucrative.

FestivitéTaureauxBéliersAgneauxFarine en l.Huile en l.Vin en l.
Fête des Cabanes113316266,280,480,4
21231625376,976,9
311316239,873,473,4
410316226,669,969,9
59316213,466,466,4
68316200,262,962,9
7731618759,459,4
811960,521,5521,55
871221211646,7510,85510,85
Quotidien128,63,53,5
annuel291005822502,61018,51018,5
Shabbat1417,277
annuel4500180774315315
Néoménie122982,327,3527,35
annuel11222299905,3300,85300,85
Pâques12287825,625,6
22287825,625,6
32287825,625,6
42287825,625,6
52287825,625,6
62287825,625,6
72287825,625,6
7141456546179,2179,2
Pentecôte122982,327,3527,35
Nouvel An13418151,451,251,2
Grand
Pardon
113977,726,1526,15
Total An11367107466862429,12429,1

Nb 30 – «Vœux» et modalités d’annulation

«Nb 30.3 Si un homme fait un vœu au Seigneuryehvah, ou s’impose, par un serment, quelque interdiction à lui-même, il ne peut violer sa parole: tout ce qu’a proféré sa bouche, il doit l’accomplir.»TO

On comprend donc qu’une parole est sensée être sacrée, au sens moral du terme conditionnant ainsi l’honneur de l’individu. Depuis les temps immémoriaux, le monde entier reconnaît la très haute et ultime valeur de la parole d’un yahwiste qui n’a de comparaison que celle des samouraïs japonais qui allaient jusqu’à se donner la mort, s’ils en venaient à faire défaut à celle-ci. La comparaison s’arrête ici, tant les yahwistes ont trouvés, hors de la torah, un commandement parmi tant d’autres, qui les oblige à ne pas porter atteinte à leur propre vie et du fait conjoint que leur texte de référence n’impose au final, aucune sanction au parjure. En dernier lieu, est-il utile de rappeler, ici encore et pour la seconde fois dans cet ouvrage, que ni le mot, ni le concept, ou vice-et-versa, ni le concept ni le mot «Honneur» n’existe en hébreu[6]. Ainsi, en l’absence de concept édificateur ou de sanction même morale, rien ne sert de s’imposer une contrainte telle que le respect de la parole.

Mieux encore, les pères et les époux ont un droit de véto sur les décisions solennelles des femmes qui leur sont rattachées. Ce véto est applicable selon divers cas de figures, que l’on peut résumer simplement.

Le jour mêmeAprès un jour / Consentement silencieux
PèreÉpouxPèreÉpoux
FilleVœu annuléNCVœu maintenuNC
FemmeNCVœu annuléNCVœu maintenu
Veuve/répudiéeNCVœu annulé (!?)NCVœu maintenu (!?)

Une curiosité apparait cependant:

«Nb 30.10 Quant aux vœux d’une femme veuve ou répudiée, tout ce qu’elle s’est imposé sera obligatoire pour elle. 30.11 Au cas où c’est en puissance de mari qu’elle a fait un vœu ou s’est interdit quelque chose par serment ; si son époux l’apprend et ne lui dit rien, ne la désavoue point, tous ses vœux et toute abstinence qu’elle a pu s’imposer restent obligatoires. 30.12 Si, au contraire, son époux les annule le jour où il en a eu connaissance, tout ce qu’a proféré sa bouche, soit vœux, soit interdiction personnelle, sera sans effet: son époux les a annulés…»TO

Hormis le caractère désuet de certaines tournures, la traduction est ici correcte. De ce fait, il devient incompréhensible qu’une femme répudiée, qui ne vit donc plus chez son mari et sorte ainsi de son autorité quotidienne soit encore soumise à son droit de véto. Pire encore, l’assimilation faite entre répudiée et veuve. Dans le cas d’une veuve, c’est passablement plus problématique. Cela impose à l’époux de revenir d’entre les morts ou de communiquer avec ses derniers. Insoluble en soit.

Nb 31 – Guerre à Madian: suite et fin sordide mais très rentable

Peu avant la contre-attaque de l’Empire (israélite) et le retour de Chaddaï, nous assistons à la revanche des israélites. L’épisode de la guerre… pardon… de l’extermination massive de Madian a commencé en Nb 24.14.

Si nous sommes à la fin de la fin de Madian, il en va de même pour Moïse:

«Nb 31.2 Exerce sur les Madianites la vengeance due aux enfants d’Israël ; après quoi tu seras réuni à tes pères.»TO

On peut saluer la tentative maladroite des traducteurs de s’être essayés à la transposition de la locution latine ad pater. Cependant, le sens d’arrivée diverge notablement de celui d’origine.

ד-לא.ב נְקֹם, נִקְמַת בְּנֵי יִשְׂרָאֵל, מֵאֵת, הַמִּדְיָנִים; אַחַר, תֵּאָסֵף אֶל-עַמֶּיךָ

«Nb 31.2 Venge la vengeance des enfants d’Israël des madianites, après, tu t’ajouteras à ton peuple.»VR

Il faut souligner que «le peuple» évoqué ici, et que doit rejoindre Moïse, est celui qui est sortit d’Égypte et qui a été condamné à agonie après quarante ans dans le désert. Ainsi, Moïse sacrifié pour d’obscures raisons va rejoindre le reste du peuple qui lui était attaché ; peuple sacrifié pour de sombres raisons. De ces jeux d’ombres et de lumières d’essence ténébreuse jaillira un dernier exploit mochien éclatant et écarlate comme l’hémoglobine qu’il dispersera qui sonnera comme dernier baroud «d’ordures honnit sur l’heure» et non «d’honneur sur liure d’or».

Recrutement:

«Nb 31.3 Qu’un certain nombre d’entre vous s’apprêtent à combattre ; ils marcheront contre Madian, pour exercer sur lui la vindicte de l’Éternelyehvah. Mille par tribu, mille pour chacune des tribus d’Israël, seront désignés par vous pour cette expédition.»TO

Un total de 12 000 hommes constituera le contingent expéditionnaire. Notons qu’il s’agit brutalement de la «vindicte de l’éternel» et non plus des enfants d’Israël. Ce dieu superpotent a-t-il vraiment besoin d’envoyer ses «enfants» à la guerre pour régler ses griefs personnels?

On nous signale ensuite qu’ils sont «équipés pour le combat»(Nb31.5), ce qui, vu les circonstances, est plus adéquat que pour la pêche. Enfin, on précise en: «Nb 31.6 … pour diriger l’expédition, Phinéas, fils d’Eléazar le pontife, muni de l’appareil sacré et des trompettes retentissantes.»TO.

Le verset décrit pourtant: וְאֶת-פִּינְחָס בֶּן-אֶלְעָזָר הַכֹּהֵן, לַצָּבָא, וּכְלֵי הַקֹּדֶשׁ וַחֲצֹצְרוֹת הַתְּרוּעָה, בְּיָדוֹ, «et Pin’has fils d’Eléazar le prêtre, à l’armée, et des outils de sainteté et des trompettes d’alerte dans sa main.»VR.

Je signale qu’à ce jour, aucun commentateur n’a été capable d’expliquer de quoi il est question à propos de ces «outils de sainteté». Les explicateurs citent pêle-mêle toutes sortes d’éventualités allant de plaques frontales à l’arche d’alliance, objet qui, il faut le reconnaître n’ont de place et d’utilité, toute relatives, très limitées dans la main d’un homme.

La suite énonce:

«Nb 31.7 …et ils livrèrent bataille à Madian, comme l’Éternelyehvah l’avait ordonné à Moïse, et ils tuèrent tous les mâles. 31.8 Ils ajoutèrent à ces victimes les rois de Madian: Evi, Rékem, Cour, Heur et Réba, tous cinq rois de Madian, plus Balaam, fils de Beor, qu’ils firent périr par le glaive. 31.9 Et les Israélites firent prisonnières les femmes de Madian, ainsi que leurs enfants ; ils s’emparèrent de toutes leurs bêtes de somme, de tous leurs troupeaux et de tous leurs biens ; 31.10 et toutes les villes qu’ils habitaient et tous leurs villages, ils les incendièrent.»TO

Plusieurs remarques ici: d’abord on précise bien que toutes villes et villages furent incendiés, hommes occis, femme, enfants, bétail et biens capturés. Parmi les victimes on trouve cinq rois madianites complètement inconnus de l’histoire réelle et notre vieil ami Balaam. Le tracas survient du fait qu’aux dernières nouvelles: «Nb 24.25 Alors Balaam se leva et reprit le chemin de son pays.»TO. Le pays de Balaam est d’après: «Nb 22.5 à Balaam, fils de Beor, à Pethor qui est sur le fleuve» ; la même affirmation plus précise est faite en: «Dt23.5…Balaam, fils de Beor, de Pethor en Mésopotamie.».

Ce qu’on traduit par «Mésopotamie» est inscrit dans le verset comme אֲרַם נַהֲרַיִם – aram naharayim, «Aram des deux fleuves». La dernière position connue des Israélites est signalée en: «Nb 25.1 Israël s’établit à Chittîm»TO. Si Chittîm est situé sur le fleuve du même nom, affluent du Jourdain, légèrement au nord-est de la Mer Morte et que Madian englobe le pourtour du golfe d’Aqaba en incluant une partie de la péninsule du Sinaï (où Moïse épousa la fille du chef madianite local au pied du buisson ardent), cela force les armées israélites à engager une marche au sud sur une distance longue de 500km. Afin de rejoindre n’importe quelle région de Mésopotamie de ce point, Balaam a l’obligation de voyager selon une direction incluse dans le cadran nord-est, afin de reprendre le chemin de son pays.

Composition:

«Problème: Un corps mobile 1, que nous nommerons Balaam, part d’un Point A, que nous nommerons Chittim, à une heure h et se déplace selon un azimut Nord-est, à la vitesse d’un âne monté. Un corps mobile 2, que nous nommerons Contingent expéditionnaire israélite, part du même point A, à une heure h + temps de mobilisation de 12 000 hommes, se déplace selon un azimut Sud à la vitesse de troupes antiques à pied. Question 1: Quand le corps mobile 1 et 2 se rencontrent-ils?

Question 2: Où les corps mobile 1 et 2 se rencontrent-ils? (Justifiez vos réponses et affinez votre résultat selon une précision de l’ordre de l’infini.)

Question 3 (exercice de rédaction): Rédigez une histoire courte mettant en scène la rencontre entre les corps mobile 1 et 2, en 0 mots.

Pour cette composition les calculatrices sont interdites. Vous disposez de l’éternité pour répondre.»

Pour la suite, le fier corps expéditionnaire retourne avec son butin «Nb 31.12 au camp, dans les plaines de Moab, qui sont près du Jourdain vers Jéricho.»TO

Nb 31.15-16: La transformation de Moïse: de bègue meurtrier poltron à dux bellorum génocidaire

«Nb 31.15 et Moïse leur dit: Quoi ! Vous avez laissé vivre toutes les femmes? 31.16Ne sont-ce pas elles qui, à l’instigation de Balaam, ont porté les enfants d’Israël à trahir l’Éternelyehvah pour Baal-Peor, de sorte que la mort a sévi dans la communauté de l’Éternelyehvah? 31.17 Et maintenant, tuez tous les enfants mâles ; et toute femme qui a connu un homme par cohabitation, tuez-la. 31.18 Quant à celles qui, encore enfants, n’ont pas cohabité avec un homme, conservez-les pour vous.»TO

Pour tenter d’atténuer le dégout intense que le récit de tels faits procure, soulignons que le traducteur se permet l’adjonction d’exclamations et interrogation qui n’ont aucune origine ni équivalent depuis l’hébreu du texte. Pour revenir sur les faits, si les hommes ont été massacrés à la chaleur des combats, les femmes et les garçons seront froidement assassinés. Il ne reste plus qu’au très saint et honorable peuple guerrier israélite à conserver les fillettes vierges pour son propre plaisir. Les exécutés ont-ils reçu, une mort digne?

Le traducteur nous parle de «guerriers»TO pour traduire תֹּפְשֵׂי הַמִּלְחָמָה – tofshei hamil’hamah, «Participants à la guerre». Peut-être vaudrait-il mieux leur attribuer le statut de לוחמי ליהוה – lo’hamei layehvah, «Combattant de Yehvah», ce qui permettrait de les identifier par le sigle hébreu acronymique, qu’il est même possible de stylisé pour l’occasion, לל – «LL». Ce, dans le but de simplifier la rédaction à venir, lorsque besoin se fera sentir d’y faire référence. Qui plus est, il me semble difficile de porter atteinte à la considération d’hommes de guerre authentiques, en nommant nos L.L. «guerriers». Les codes de la guerre n’incluent pas le massacre de sangs froid de femme et d’enfant, dont peu de déliquescences morales humaines ont été capables dans l’histoire.

Les femmes madianites rendues coupables ont été lâchement assassinées. Quant à leurs garçons, quel grief pouvait-on avoir contre eux! La logique serait-elle de se débarrasser des enfants aussi pour ne plus avoir à faire face à une génération suivante? Il ne faudrait pas que cela en devienne un modèle pour les assassins de masses à l’avenir. Enfin, les jeunes filles ont elle été examinée dans le but de déterminer l’avération de leur virginité leur conférant le droit de survivre… entre les mains des meurtriers de leurs pères et des lâches assassins de leurs mères et de leur frères? À quoi vont-elles pouvoir servir? Les massacrés ont-ils reçu sépulture? Quel pourrait être l’état d’esprit d’une petite fille captive ayant été témoin de ces horreurs? Il me vient à l’esprit un chant patriotique dédié à la souffrance d’une enfant face aux horreurs de la guerre et à sa loyauté à ses racines ainsi qu’au défi de l’oppresseur. Il faudra pour l’occasion retoucher quelques paroles de «La Strasbourgeoise».

Chant La Madianite»
Petit papa, voici la mi-carême, Car te voici
déguisé en soldat. Petit papa, dis-moi si c’est pour rire, Ou pour faire peur aux tout-petits
enfants. (bis)
Non, mon enfant, je pars pour la Patrie:
C’est un devoir où tous les papas s’en vont.
Embrasse-moi, petite fille chérie, Je rentrerai bien vite à la maison. (bis)
Dis-moi, maman, quelle est cette médaille,
Et cette missive qu’apporte le messager? Dis-moi maman, tu pleures et tu défailles. Ils ont
tué petit père adoré. (bis)
Oui, mon enfant, ils ont tué ton père
Pleurons ensemble, car nous les haïssons.
Quelle guerre atroce qui fait pleurer les mères, Et tue les pères des petits anges blonds. (bis)
Le sable cingle aux portes de la ville. Là est
assise une enfant de Madian. Elle reste là
malgré le froid, la bise, Elle reste là malgré le
froid du jour. (bis)
Un homme passe, à la fillette ordonne. Elle reconnaît l’uniforme israélite. Elle refuse la
posture qu’on lui force, À l’ennemi, elle dit
bien fièrement. (bis)
Gardez vos verges, je garde ma candeur
Soldats mochiens, passez votre chemin. Moi, je ne suis qu’une enfant de Madian. A
l’ennemi, je n’offre pas séant. (bis)
Tout en priant dans ce temple de pierre, Ma mère est morte sous ce porche incendié,
Frappée à mort par l’une de vos flèches,
Frappée à mort par l’une de vos épées.(bis)
Mon père est mort sur vos champs de
bataille, Je n’ai pas vu l’ombre de sa
sépulture, Frappé à mort par l’une de vos
flèches. C’est la raison de ma robe de deuil. (bis)
Vous avez eu le Néguev et ‘Hechbon,
Vous avez eu des millions d’étrangers, Vous
avez eu Canaan et Moab, Mais mon p’tit
cœur, vous ne l’aurez jamais, Mais mon p’tit
cœur, restera à Madian.

Nb 31.19-24 – Purification du contingent et du butin

Sera ordonné la purification et la mise en quarantaine des hommes et du butin de manières diverses en fonction du matériau qui le constitue. Les captifs devront aussi être purifiés: «Nb 31.19 …vous devez vous purifier le troisième et le septième jour, vous et vos prisonniers.». Sachant que les prisonniers en question ne sont plus que les jeunes vierges madianites épargnées, on imagine sans peine les ignominieux soudards sanguinaires faire la toilette aux fillettes, deux fois dans la semaine.

Nb 31.25-47 – Partage du butin colossal: le bénéfice conforte le mobile

Voici les règles du partage du butin: «Nb 31.27 Tu partageras ces prises entre les guerriers qui ont pris part à l’expédition, et le reste de la communauté. 31.28 Puis tu prélèveras comme tribut pour le Seigneuryehvah , de la part des gens de guerre qui ont fait l’expédition, une tête sur cinq cents: individus humains, bœufs, ânes et menu bétail… 31.29 tu le donneras au pontife Eléazar comme prélèvement du Seigneuryehvah . … 31.47 sur cette moitié échue aux enfants d’Israël, indistinctement un sur cinquante, personnes et animaux, et il les donna aux Lévites.»TO

Nous avons échappé à «humanoïdes usitables» à la place de «individu humain».

De manière clarifiée le butin sera répartit 50% aux soudards et 50% au peuple. Sur les 50% des soudards, Éléazar le prêtre reçoit 1/500. Sur les 50% du peuple, les lévites reçoivent 2%.

Quel est le butin de bétail et de «créatures humaines»TO?

«Nb 31.32 …menu bétail, six cent soixante-quinze mille pièces ; 31.33 gros bétail, soixante-douze mille ; 31.34 ânes, soixante et un mille. 31.35 Quant aux créatures humaines, le nombre des femmes qui n’avaient pas cohabité avec un homme s’élevait à trente-deux mille.»TO

Le butin décrit est ici plus que démesuré. Pour comprendre cette démesure prétendue, comparons les cheptels capturés à Madian et le cheptel actuel en Israël. Le plus époustouflant demeure toutefois le fait que les scores antiques concernant le cheptel d’un peuple bédouin dispersé, dépassent de loin les scores actuels de la production israélienne, malgré le fait qu’Israël soit un pays en voie de développement, issue d’une implantation datant de la fin des années 40.

Cheptel israélien actuel (2009)[7]Cheptel madianites capturé (-1274AEC)
Bovin404 00072 000
Caprin91 000675 000
Ovin43 0000
Porcin[8]223 500Non signalé
Équin (ânes)Anecdotique61 000
Humanoïdes féminins
vierges[9]
980 000[10]32 000

Certains pourraient être choqués de lire qu’Israël est un des plus gros (pour ne pas dire, le plus gros) producteurs de porcs du Moyen-Orient. Une «loi» datant de 1962, interdit l’élevage et la commercialisation de porcs dans le pays. Cette «loi» n’a rien d’autres comme inspiration qu’une essence religieuse. À l’instar des interdictions de mariages laïcs ou intercommunautaires, soit hors d’une bénédiction religieuse, l’état qui se targue d’être une démocratie moderne subit le dictat d’un extrémisme religieux archaïque basé sur une référence textuelle imaginaire fabriquée, alors qu’il s’agit de la seule «pseudo-démocratie» au monde ne disposant pas de constitution et vivant constamment sous loi martiale. Heureusement, pour les libéraux encore vivants, la loi du business reléguant les lois stériles au rang d’anecdotes, tout est toujours contourné et contournable ici bas. Et même si, elle n’atteindra jamais la qualité de celle du terroir alsacien, il est toujours et partout possible de manger une bonne choucroute dans les environs. À ce propos, nos beignets de crevettes sont tout autant succulents!

Quant à l’estimation de la population de jeune femmes et filles n’ayant pas encore eut de rapports sexuels: je fixe très approximativement et arbitrairement la barre par excès à 15 ans pour les madianites, considérant les us et coutumes rapportés de l’antiquité à propos des peuples semi-nomades comme les madianites/bédouins. S’agissant du seuil comparatif avec Israël, je transpose la population féminine de moins de 15 ans. Le chiffre proposé par défaut cette fois, est approximatif et cherche à correspondre à la limite estimée des madianites. Il est affinable du fait que l’âge moyen du premier rapport en Israël est estimé à 16.7 ans[11]. Pour comparaison, la France affiche cette même valeur à 18.5 ans[12].

Pour revenir à nos moutons, le texte poursuit en énumérant la part devant revenir à Eléazar et à ses lévites, avec une grande précision, pour ceux qui ne sauraient pas compter, supposons-le.

Pour clore, suit la répartition du butin.

..BœufsMoutonsÂnesVierges
Total(31.32-35)72 000675 00061 00032 000
Éléazar (31.29, 37-40)726756132
Lévites(31.47)7206750610320
Peuple(31.27,30)35 928336 82530 43915 968
Soudards(31.27,36)35 280330 75029 89015 680

Plusieurs constats sont évidents, ici. Tout d’abord, Éléazar, le grand prêtre, qui rappelons-le, est resté en base arrière, est le grand gagnant de l’opération: 72 bœufs, 675 moutons, 61 ânes. Mais plus que tout, 32 vierges. La guerre sainte qu’aura mené son peuple lui aura rapporté un lot de vierges, non pas au paradis, mail bel et bien de son présent. On peut tout supposer quant au sort qui leur sera destiné.

L’autre constat concerne le nombre de massacrés que l’on peu estimé grâce au reliquat de vierges madianites capturés. Les chiffres donnés sont encore, trop abusivement entiers pour être réalistes. Puisque ce sont les seuls dont nous disposons, il faut s’en contenter. En se basant sur la démographie de l’actuel Yémen qui affiche une population de moins de 15 ans de près de 50% (la population antique ayant été certainement plus jeune, amenant à considérer ce chiffre comme inférieur à la réalité de l’époque), et supposant une parité homme femme théorique, les garçons de moins de 15 ans représentent donc le double du nombre de jeunes filles capturées et les adultes le double. La population d’homme, de femmes et de garçons aurait donc été de 3x32000 soit 96000 individus. Sur les 64000 femmes et garçons exterminé, rien dans le texte ne permet, ne serait-ce que supposer, qu’il y ait pu y avoir des «Justes d’Israël», qui auraient risqué leur vie pour cacher et ainsi soustraire à l’extermination, les enfants madianites. Madianites qui rappelons le, ne sont que le peuple de l’épouse de Moïse.

Nb 31.48-49 – Décompte des pertes: Madian 96000 – Israël 0

«Nb 31.48 Les officiers des divers corps de la milice*, chiliarques et centurions, s’approchèrent de Moïse, et lui dirent: 31.49 Tes serviteurs ont fait le dénombrement des gens de guerre qui étaient sous leurs ordres, et il n’en manque pas un seul.»TO

Ainsi, sur les 12000 miliciens* de ce qu’on pourrait appeler «La Ligue des Volontaires israélites contre le Madianisme de la division LL Phinéas», aucune perte n’est à déplorer. Cela suppose soit une supériorité technique militaire écrasante, soit que comme les femmes et les enfants exécutés captifs, tous les madianites se soient fait massacrés «comme des moutons à l’abattoir», lors de l’épisode, non pas d’Oradour-sur-Glane mais de Chîttim sur Jourdain.

Le traducteur prend de plus le risque de transposer ici des grades romains et grecs pour décrire des officiers hébreux: centurions (Rome antique), chiliarques (Grèce antique).

Les archéologues sont toujours en reste de mettre à jour un charnier de presque 100 000 personnes, enfants compris. À moins que les corps aient été complètement brûlés pour ne plus laisser de trace.

Nb 31.50-51 – Complément de butin: Moïse et Éléazar grands bénéficiaires

«Nb 31.50 Nous apportons donc en hommage à l’Éternelyehvah ce que chacun de nous a trouvé de joyaux d’or, chaînettes, bracelets, bagues, boucles et colliers, pour racheter nos personnes devant l’Éternelyehvah. 31.51 Moïse et le pontife Eléazar reçurent de leur main cet or, toutes ces pièces façonnées. 31.52 Tout l’or de l’offrande, dont on fit ainsi hommage à l’Éternelyehvah, se montait à seize mille sept cent cinquante sicles, offert par les chiliarques et les centurions.»TO

Ce que chacun de nous a trouvé de joyaux d’or, chaînettes, bracelets, bagues, boucles et colliers, pour racheter nos personnes devant l’Éternel. 31.51 Moïse et le pontife Eléazar reçurent de leur main cet or, toutes ces pièces façonnées. 31.52 Tout l’or de l’offrande, dont on fit ainsi hommage à l’Éternel, se montait à seize mille sept cent cinquante sicles, offert par les chiliarques et les centurions.»TO

Du fait de l’absence de technologie dentaire prothétique pour l’époque, nous ne saurons pas si les dents en or eussent été récupérées. Conservant la valeur du sicle référent fixé à 10g (9.6g ‘hazal[13]), 16750 sicles représentent 167,5 kg d’or correspondant à une valeur approximative actuelle transposée de l’ordre de 8.375.000$[14]. Je n’ose pas transposer les valeurs hautes du sicle, fixé selon d’autres estimations à 25g, ce qui ferait plus que doubler le pactole. Le pauvre Moïse, proche de l’échéance de sa mort annoncée n’aura pas le temps de profiter du magot. En revanche, les dividendes d’or jaune produits par la dispersion «d’or rouge sang», étant attribués à autant à Moïse qu’Éléazar, c’est donc ce dernier qui empochera en plus du bétail et des vierges.

Nombres 32 – Ruben et Gad se détachent: éclatement anticipé de «l’Unité israélite»

L’histoire continue avec la requête de Ruben et Gad, qui préfèrent rester sur les territoires déjà rasés, ne prenant pas part à l’installation en «terre promise». Alors que dans l’inconscient collectif, tout le peuple hébreu est venu en Canaan, plus d’un sixième des effectifs fera défaut avant même la légendaire incursion au-delà du Jourdain. Cela conforte l’idée de tentative d’exclusion par l’auteur des Rubénites et des Gadites qui étaient dénombrés en minorité, afin de justifier plus d’attribution territoriale à Juda (Cf. Nb26 – Dénombrement nouvelle formule.)

L’histoire se déroule comme suit en commençant par le constat que les territoires traversés et rasés, propices à l’élevage et du fait qu’il soit affirmé que Ruben et Gad possèdent de nombreux troupeaux, ceux-ci demandent une faveur à Moïse. Cette faveur consiste à leur attribuer les régions déjà conquises du Jourdain oriental contre renoncement de leur part en Canaan. Moïse s’insurge et évoque l’attitude du peuple 40 ans plus tôt qui l’aura fait maudire. Il finit par obtenir la participation des combattants Gadites et Rubénites à la conquête de Canaan comme unité de choc, conditionnellement au retour hors Canaan et à l’attribution des terres briguées.

Comme à l’accoutumée, quelques curiosités supplémentaires apparaissent.

La demande express est faite par Gad et Ruben, cependant Moïse inclura dans leur partition extérieure, une demi-tribu de Manassé:

«Nb 32.33 Alors Moïse octroya aux enfants de Gad et à ceux de Ruben, ainsi qu’à la moitié de la tribu de Manassé, fils de Joseph, le domaine de Sihôn, roi des Amorréens, et le domaine d’Og, roi du Basan ; tout ce pays selon les limites de ses villes, les villes du pays dans toute son étendue.»TO

L’explication de la «demi-tribu» de Manassé apparaîtra plus tard, avec Josué en 17.1-2, lors du «tirage au sort» de l’affectation des territoires:

«Js 17.1 Le lot attribué à la tribu de Manassé, parce qu’il était le premier-né de Joseph, échut à Makhir, premier-né de Manassé, père de Ghilead ; et, comme il était belliqueux, il eut le Galaad et le Basan. 17.2 Les autres descendants de Manassé reçurent selon leurs familles, savoir: les fils d’Abiézer, ceux de Hêlek, ceux d’Asriel, ceux de Sichem, ceux de Héfer et ceux de Chemida, formant la descendance mâle de Manassé, fils de Joseph, selon leurs familles.»TO

Nous nous situons donc dans le récit à l’aube de l’invasion de Canaan. Après la campagne contre Madian, qui malgré l’étendue du territoire à conquérir de plusieurs centaines de kilomètres carré de déserts, semble avoir été une blitzkrieg, nous faisons face à un «blitzbau», une reconstruction éclair.

«Nb 32.34 Et les enfants de Gad rebâtirent Dibôn, Ataroth et Arœr ; 32.35 Atroth-Chofân, Yazer et Yogbeha ; 32.36 Bêth-Nimra et Bêth-Harân, comme viles fortes et parcs à bétail. 32.37 Et les enfants de Ruben rebâtirent Hesbon, Elalê et Kiryathayim ; 32.38 Nébo, Baal-Meôn (qui changèrent de nom) et Sibma. Ils remplacèrent par d’autres noms les noms des villes qu’ils rebâtirent.»TO

Rappelons que La population d’hommes de plus 20 ans actifs, soit apte à engager matériellement un chantier de reconstruction urbaine de Gad et Ruben est de 84230. À cet effectif échoit, non pas de bâtir un campement temporaire, mais bel et bien, 14 «villes fortes et parcs à bétail», en quelques jours, voire semaines tout au plus. Faut-il suggérer qu’il faille plusieurs milliers d’ouvriers occupés plusieurs années afin de bâtir des fortifications antiques, pour mieux comprendre l’énormité?

Nombres 33

Nb 33.1-49 – Récapitulatif des étapes franchies par les hébreux: nouveautés géographiques en perspectives

Le texte énumère ici les différentes étapes franchies et installations prétendues. Nous soulignerons ici, les localisations citées dans l’exode par un signe «*», et celle citées après l’Exode par «^». Sera ajouté le signe «?» à toute localisation nouvelle et inconnue.

Divergences dans l’énumération des étapes

Ramsès*, Soukkot*, Ethâm*, Pi-Hariroth*, Mara*, Elim*!, Mer des Joncs*, Désert de Sîn*, Dofka?, Alouch?, Rephidîm*, désert de Sinaï*, Kibroth-Hattaava^, Hâcéroth?, Rithma?, Rimmôn-Péreç?, Libna?, Rissa?, Kehêlatha?, Mont Chéfer?, Harada?, Makhêloth?, Tahath?, Térah?, Mitka?, Haschmona?, Mossêroth?, Benê-Yaakan?, Hor-Haghidgad?, Yatvathah?, Abrona?, Asiongaber?, Kadêch^, Hor-la-Montagne^, Çalmonah?, Pounôn?, Ovoth^, lyyê-Haabarîm^, Dibôn-Gad?, Almôn-Diblathayim? en face de Nébo, Plaines de Moab^ vers Jéricho.

* Pi-Hahiroth: cette localisation répond uniformément à deux appellations différentes trouvées dans deux versets contigus Nb33.7 et Nb33.8 ; respectivement פִּי הַחִירֹת – pi-ha’hirot et פְּנֵי הַחִירֹת – pnei-ha’hirot. Si pi est la bouche et pnei la face, affecté à terme donnée, cela nous ouvre des perspectives intéressantes: rebaptisons, pourquoi pas les Bouches-du Rhône, Faces-du-Rhône. Cela ferait très bon effet sur des bouteilles. Ce qui est sans importance puisque le produit ne change pas plus au final que l’étape traitée.

** Elim: «Nb 33.9 …Or, à Elim étaient douze sources d’eau et soixante-dix palmiers, et ils s’y campèrent.»TO.

Bien sûr la description du lieu est surréaliste tant elle est fantasmagorique. D’autant qu’un tel endroit s’il avait existé, n’aurait pas manqué d’attirer l’attention dans tout le moyen orient, et comme tous les cours d’eau de l’époque qui n’ont pas disparu, on l’aurait déjà trouvé.

Une majorité d’étape viennent de faire leur apparition dans le texte. Certaines pourraient être rapprochées phonétiquement d’étapes décrites par le passé, mais cela impliquerait qu’elle soit renommée ou que le rédacteur ait tenté d’étoffer son récit.

Nb 33.50-56 – Règles préliminaires d’occupation du pays: on rase avant de jouer aux dés

Concernant les règles générales la conduite à tenir face aux futurs autochtones conquis, Moïse évoque ici trois points cruciaux:

Chasser les habitants, anéantir leurs symboles, ruiner leurs hauts-lieux (33.52).

Lotir le pays par tirage au sort au prorata des densités tribales (33.54).

Subir la colère yehvahique et être harcelé par d’éventuels épargnés (33.55).

Ceci va donc nous réserver de grands moments de spiritualité en perspective.

Soulignons que le sens de «cadeau», à propos du pays, est très discutable:

«Nb 33.53 Vous conquerrez ainsi le pays et vous vous y établirez ; car c’est à vous que je le donne à titre de possession.»TO, fait plus songer à «désignation de conquête» que cadeau. De toute manière, si cadeau il y a, il parait potentiellement empoisonné.

«Nb 33.55 Or, si vous ne dépossédez pas à votre profit tous les habitants de ce pays, ceux que vous aurez épargnés seront comme des épines dans vos yeux et comme des aiguillons à vos flancs: 33.56 ils vous harcèleront sur le territoire que vous occuperez ; et alors, ce que j’ai résolu de leur faire, je le ferai à vous-mêmes.»TO

Nombres 34 – Redéfinition des frontières: nouvelle version et flou géographique

La définition globale du territoire à conquérir, fixé à Moïse, n’est autre que:

«Nb 34.2 Donne aux enfants d’Israël les instructions suivantes: Comme vous allez entrer dans ce pays de Canaan, voici quel territoire vous tombera en partage: le pays de Canaan selon ses limites.»TO.

L’idée générale une fois posée, l’auteur tente de préciser la délimitation qui lui semble acceptable.

«Nb 34.3 Vous aurez pour côté méridional le désert de Cîn, sur la lisière d’Édom ; cette limite du midi commencera pour vous à la pointe orientale de la mer Salée. 34.4 Puis la limite s’infléchira, par le midi, vers la montée d’Akrabbîm, atteindra Cîn et aboutira au midi de Kadêch-Barnéa ; sortira vers Haçar-Addar, ira jusqu’à Açmôn ; 34.5 d’Açmôn, la ligne déviera vers le torrent d’Égypte, et se terminera à la mer. 34.6 Pour la frontière occidentale, c’est la grande mer qui vous en tiendra lieu: telle sera pour vous la frontière occidentale. 34.7 Voici quelles seront vos bornes au nord: vous tracerez une ligne de la grande mer à Hor-la-Montagne ; 34.8 de Hor-la-Montagne vous la continuerez jusqu’à Hémath, d’où la démarcation aboutira à Cedad ; 34.9 puis elle atteindra Zifrôn, et aura pour terme Haçar-Enân: telles seront vos bornes au nord. 34.10 Pour vos bornes à l’orient, vous tirerez une ligne de Haçar-Hênân à Chefâm ; 34.11 de Chefâm, cette ligne descendra jusqu’à Ribla, en passant à l’orient d’Ayîn ; puis, descendant encore, elle suivra le bord oriental de la mer de Kinnéreth, 34.12 descendra encore le long du Jourdain, et viendra aboutir à la mer Salée. Tel sera votre territoire, quant aux limites qui doivent le circonscrire.»TO

Parmi les divers endroits cités, hormis si ceux qui dispose d’une structure géographique établie, la confusion et l’incertitude règne quant à les définir précisément. Les spécialistes eux-même ne sont pas d’accord, et les historiens et archéologues se perdent en conjectures.

Pour comprendre l’ampleur du désastre descriptif, je m’en tiendrai à citer les commentaires de notre traducteur secondaire, sur la question.

«… Désert de Tzin (çin): Le désert de Tzin est la région située au sud-ouest de la Mer morte. Il formait également la frontière sud de Judah…

Montée d’Akrabim: Ou ‘Montée des Scorpions’. Ce nom désigne les montagnes au sud-ouest de la Mer morte…

Kadesh Barnéa: On pense qu’elle se trouve à 100km au sud-ouest de la Mer Morte… d’autres disent qu’elle est située dans la région de Pétra, à environ 77km au sud de la Mer Morte…

‘Hatsar Adar: Traduit par: ‘Temple d’Adarya’ (Targoum Yonathan) ou ‘Village d’Arad’ (Septante). Saadia le traduit par Rapia’h… On pense qu’il s’agit de Khirbet el-Qudeirat, à 8 km au nord-est de Kadesh Barnéa (Eïn Kadis)…

Atzmon: On l’identifie à Kessam (Targoum Yonathan), qui est Quesse-Mah ou Koutzémah, à 8 km à l’ouest de ‘Hatzar Adar. Saadia le traduit par Menazel…

Wadi égyptien: Wadi el-Arich (Saadia ; Kaphtor Vaphéra’h 11,41b). Il se trouve à environ 128 km de la Mer Morte, au milieu de la péninsule du Sinaï…

Mont Hor: Ce n’est pas le même Mont Hor que dans le verset 33.37 (Abarbanel ; Paane’ah Raza). On l’identifie aux montagnes d’Amanah (Targoum Yonathan ; Rachi, Guittin 8a sous Eïzehou, qui sont identifiées à Jebel Zébédani, la chaîne traversant le Liban et la Syrie. Cela pourrait être aussi le mont Amanus, ‘Guiaour Dagh’ syrienne. Certains disent qu’il s’agit de la montagne El Hori Adah, à environs 24km au sud de Latakia, sur la côte syrienne, à l’ouest de ‘Hamath (Kaphtor Vaphéra’h 11,42a). Ceci se trouverait à 256 km au nord de la frontière israélienne actuelle….

Grande route de ‘Hamath: ‘Hamath est une ville en Syrie à environs 80 km de la Méditerranée ; appelée aujourd’hui Hamah. D’autres notent que la frontière rejoint approximativement les Montagnes d’Amanah à Tibérias (Targoum Yonathan)…

Tzédad: Les Septante le traduisent par Saradac. On pense que Tzédad est Sédad, à environs 112 km à l’est de Byblos et 88 km au sud de ‘Hamath. D’autres identifient Tzédad au Défilé de Baghche. D’autres sources estiment que Tzédad est Khirbet Serada au nord d’Abil, à l’est de Merl Ajun, vers le Hermon. Des sources anciennes déclarent que Tzédad est Avlas de Kilka’eï (Targoum Yerouchalmi), qui est probablement Avlas en Cilicie, ou Pylae Ciliciaea du coté nord-est de la Méditerranée…

Zifron: Il s’agit peut-être de Zifran, qui se trouve au nord-est de Damas, ou Zeferane entre ‘Houms et ‘Hamath. Les Septante le traduisent par Defrona. Certains disent qu’il s’agit d’Afrin, sur le fleuve du même nom…

‘Hatzar Eynan: Il s’agit de la frontière nord-est (Rachi). Certains identifient cet endroit à Al Qaryatein, à 128 km au nord-est de Damas. Les sources classiques l’apparentent à ‘Hatzan Alakrat, à environs 48 km au sud-ouest de ‘Hamath (Kaphtor Vaphéra’h 11.42b). D’autres estiment qu’il s’agit d’Aintab… Chéfam: Assimilé à Sépphamar (Septante), Paamia (Saadia) ou Afmia (Targoum Yonathan). Certains disent qu’il s’agit d’Apamea, à l’est de la vallée basse de l’Orontes, appelé aujourd’hui Kulat-el-Mudik…

Rivlah: Identifié à Dafné (Targoum Yonathan ; Saadia), le Khirbet Dafné actuel, à 16 km au nord du Lac Houlah. Les Septante le traduisent par Béla. Il semble évident que la frontière tourne à angle aigu vers l’ouest, probablement à Chéfam…

Eyin: Un nom propre (Targoum ; Rachi) ou: «la source» (Septante).»

… Il formait également …

… On pense… d’autres disent… Traduit par … ou … le traduit par… On pense que… On l’identifie à … le traduit par… à environ… Ce n’est pas le même…On l’identifie … Cela pourrait être aussi … Certains disent … Ceci se trouverait …D’autres … approximativement … traduisent par … On pense que … D’autres identifient … D’autres sources estiment que … Des sources anciennes déclarent …est probablement … Il s’agit peut-être de … ou … Certains disent … Certains identifient …. Les sources classiques … D’autres estiment … Assimilé à … ou… ou… Certains disent … Identifié à … le traduisent par … probablement …

Entre deux on peut remarquer avec amusement que le commentateur apprécie les multiples de 4… hormis un 77 perdu au passage.

Il n’a y plus de doute sur le fait que tout soit douteux concernant les délimitations territoriales certaines d’Israël. Encore et toujours concernant le texte, si des affirmations en sortent, ce ne sont que des choix arbitraires et approximatifs extirpés d’hypothèses sur le sens du texte pour lequel plus personne n’a aucune certitude et tout le monde propose son petit avis. Ces carences pourraient sembler anecdotiques pour le cas où on laisserait ce texte pour ce qu’il est, soit une compilation antique de dérives fantasmagoriques d’auteurs décalés et/ou psychopathes. Les conséquences prennent de toutes autres proportions dès lors qu’on lui accorderait un crédit quelconque ou pire une foi aveugle, immuable et inébranlable. Extraire une vérité absolue d’incohérences et d’approximation, pour laquelle des individus engagent une conduite de vie et un comportement social cherchant à y correspondre devient vite, bien plus qu’une inadéquation, mais bel et bien une menace.

À Abraham était promis en Gn 15.18-21: «J’ai octroyé à ta race ce territoire, depuis le torrent d’Égypte jusqu’au grand fleuve, le fleuve d’Euphrate: le Kénéen, le Kenizzéen, le Kadmonéen ; le Héthéen, le Phérézéen, les Rephaim ; l’Amorréen, le Cananéen, le Ghirgachéen et le Jébuséen.».

À Moïse était promis en Ex3.17: «et j’ai résolu de vous faire monter, du servage de l’Égypte, au territoire du Cananéen, du Héthéen, de l’Amorréen, du Phérézéen, du Hévéen et du Jébuséen, contrée ruisselante de lait et de miel.».

Du premier au dernier patriarche actif, il semble que l’ambition des auteurs soit revue à la baisse.

Quoiqu’il en soit, tous les efforts descriptifs de frontières bien définies, sera réduit en miette dans le dernier volet qui reviendra à limites floues et étendues du «Grand Israël»: «Dt 11.24 Toute région où se posera la plante de vos pieds, sera à vous: depuis le désert jusqu’au Liban, depuis le fleuve, le fleuve de l’Euphrate, jusqu’à la mer occidentale, s’étendra votre territoire.»TO. Savent-ils seulement ce qu’ils veulent?

En dépit des impossibilités de géolocalisation précise des dernières redéfinitions territoriales, le territoire désigné engloberait le Liban, une partie de la Turquie de la Syrie incluant sa capitale. Damas et Beyrouth se trouverait donc en «terre promise» et donc en «terre sainte». Pour l’époque cela implique, non seulement la prise de possession de la partie cananéenne de l’Égypte, mais cette fois la partie sud de l’empire Hittite. Ces deux derniers occupants historiques de la région, ne seront pas mentionnés par les auteurs lors du récit de leur invasion. D’ailleurs en 1274 AEC alors que les égyptiens et les hittites s’affrontaient à Qadesh, aucune des deux civilisations ne se serait aperçues d’une invasion de leurs territoires venant de l’est.

Les commentateurs sont aussi très embarrassés de la citation du Mont Hor dit «Hor-la-Montagne» parmi les jalons frontaliers. Le texte situe le Mont Hor à mi-chemin entre le Golfe d’Aqaba et la Mer Morte. Du fait de la distorsion géométrique, les explicateurs paniqués suggèrent immédiatement qu’il ne s’agit pas du même endroit. Un peu facile à mon goût. Si cette facétie permissive était, généralisée à l’ensemble du texte, il deviendrait possible de situer n’importe quoi n’importe où. Ce qui faciliterait grandement le gommage d’incohérences. Les interprétations, conjectures et justifications n’étant pas notre propos, nous nous en tiendrons au texte «sacré», auquel d’après ses rédacteurs, il est impossible d’ajouter ou de soustraire quoique ce soit, ni d’altérer le sens.

Pour conclure, on est en droit de s’interroger sur la légitimité d’individus qui revendiqueraient soudain un territoire, sur lequel ni eux ni leurs ancêtres n’auraient vécu, aux délimitations nébuleuses, fictivement conquis par un peuple fictif au nom d’un texte décalé prétendu transmis par une divinité fictive.

Nb 34.16 – Nominations des nouveaux chefs

Outre Éléazar au poste de Grand-Prêtre et Josué au poste de Guide, sont ici nommés les nouveaux chefs de chaque tribu.

Nombres 35 – Attributions de villes aux lévites – avantages fonciers de fonction

Il est ici imposé aux futurs conquérants de faire cadeau de petits privilèges fonciers, mais non des moindres à nos chers lévites.

«Nb 35.2 Avertis les enfants d’Israël qu’ils doivent donner aux Lévites, sur leur part de possession, des villes pour qu’ils y habitent, outre une banlieue, autour de ces villes, que vous leur donnerez également. Les villes leur serviront pour l’habitation ; et les banlieues seront pour leur bétail, pour leurs biens, pour tous les besoins de leur vie.»TO

Jusque-là plus rien ne surprend. La mesure imposée, quant à elle, souffre d’une légère contradiction.

«Nb 35.4Ces banlieues des villes que vous donnerez aux Lévites comporteront, à partir du mur de chaque ville, un rayon de mille coudées. Vous mesurerez, extérieurement à la ville, deux mille coudées du côté de l’orient, deux mille du côté du midi, deux mille du côté de l’occident et deux mille du côté du nord, ayant pour centre la ville: telles seront les banlieues de leurs villes.»TO

À l’intérieur de deux versets consécutifs, nous trouvons donc deux mesures passant du simple au double. Mais nous trouvons aussi un premier référentiel qui fait état de «rayon» puis le suivant qui fait état de Cotés. Du scribe égyptien Ahmès et son papyrus Rhind datant de (~1650AEC) au grec Anaxagore de Clazomènes (500-428 AEC), trouverions-nous ici une autre évocation de «La quadrature du cercle»?

Suivent la sur-affectation de six villes comme refuge pour meurtrier involontaire, ainsi qu’un ensemble de règles qui spécifient qui et comment bénéficier de ce refuge: «Nb 35.13 Quant aux villes à donner, vous aurez six villes de refuge.»TO

Deux points méritent d’être relevés.

Droit à vengeance.

«Nb 35.19 C’est le vengeur du sang qui fera mourir l’assassin ; s’il le rencontre, qu’il le fasse mourir.»TO

«Nb 35.29 Mais si le meurtrier vient à quitter l’enceinte de la ville de refuge où il s’est retiré, et que le vengeur du sang, le rencontrant hors des limites de son asile, tue le meurtrier, il ne sera point punissable.»TO

Prescription.

«Nb 35.28 Car le meurtrier doit rester dans son asile jusqu’à la mort du grand-pontife ; et après la mort de ce pontife seulement, il pourra retourner au pays de sa possession.»TO

Se pourrait-il dans ce cas que les condamnés espèrent voire fomente la mort anticipée du grand-pontife?

Nombres 36 – Mariages doublement intra-communautaires, doublement endogamiques

Nous savons déjà qu’il est proscrit au peuple de se mélanger à d’autres, malgré son abâtardissement déjà avancé d’après le fil du récit. On trouvera ici, une raison de forcer au mariage limité au sein de la tribu. Les descendants de Manassé contestent l’attribution aux filles de Celofhad (Nb27.1-11), une partie du territoire de Canaan. Ceux-ci craignent une réduction de leur patrimoine foncier, en vertu du mariage des filles avec des hommes d’autres tribus.

Le mode opératoire est toutefois troublant.

«Nb 36.1 Les chefs de famille… se présentèrent et parlèrent…»TO.

Il s’agit donc bien de venir contester des ordres initiaux de Yehvah, comme l’ont fait, pour ce même problème territorial les filles de Celofhad. La parole de Yehvah, serait ainsi, révocable en cas de désaccord.

«Nb 36.5 Et Moïse donna aux enfants d’Israël, sur l’ordre de l’Éternelyehvah, les instructions suivantes: La tribu des enfants de Joseph a raison.»TO.

Aucun «ordre de l’éternel», n’apparait dans le texte. Soit le texte qui pour de nombreux autres passages, voit Yehvah, dicter à Moïse, et ce dernier répercuter tant bien que mal, omet un passage crucial, soit Moïse s’attribue des prérogatives exécutives court-circuitant son très cher dieu. Cela sous-entend que la loi de Yehvah, en plus d’être soustraite à son autorité, est très imparfaite et que celui-ci n’a aucune notion des conséquences pratiques de ce qu’il ordonne du fait d’une incapacité d’anticipation et de clairvoyance, ce qui est notablement fâcheux pour une entité divine qui se prétend toute puissante.

La conclusion sera donc: «Nb 36.8 Toute fille appelée à hériter, parmi les tribus des enfants d’Israël, devra épouser quelqu’un qui appartienne à la tribu de son père…»TO, et «Nb 36.11 Mahla, Tirça, Hogla, Milka et Noa se marièrent avec les fils de leurs oncles.»TO.


Notes et bibliographie

[1] Cf. Ex 12.51Sortie d’Égypte: impossibilité géographique.

[2] Nb 20.1: «Les enfants d’Israël, toute la communauté, arrivèrent au désert de Cîn, dans le premier mois, et le peuple s’arrêta à Kadêch.»TO – Nb33.36: «…au désert de Cîn, c’est-à-dire à Kadêch.»TO

[3] Nb 22.1: «Les enfants d’Israël repartirent, et ils allèrent camper dans les plaines de Moab, sur la rive du Jourdain, qui fait face à Jéricho.»TO

[4] Nb 33.1-48. / Cf. Nb 33.1-49 – Récapitulatif des étapes franchies par les hébreux: nouveautés géographiques en perspectives.

[5] Nb 10.2: «Fais-toi deux trompettes d’argent…»TO

[6] Cf. Ex 20: Les dix commandements, §5

[7] Food and Agriculture Organization of the United Nations, 2009.

[8] Nous parlons bien ici de porcs de consommation.

[9] Simplifié de «Nb 31.35 Créatures humaines… n’ayant pas cohabité avec un homme»TO.

[10] Estimation de la population féminine israélienne de 0 à 15 ans. Central Bureau of Statistics – Israel.

[11] Harris Interactive 2006, The Durex Sexual Wellbeing Global Survey, 2006, SSL International plc, Cambridge, viewed 20th October, 2009, www.durex.com/en-US/SexualWellbeingSurvey

[12] Ibid.

[13] Poids du sicles selon les références officielles des experts israélites de la torah appelés «‘hazal».

[14] 1g d’or valant environ 50$.


GenèseExodeNombresLévitiqueDeutéronome