Grammaire non officielle du toki pona

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IMAGINEZ une langue de 123 mots, où substantifs, verbes et adjectifs partagent la même forme. Ce langage n’aurait pas proposition relative, ni de comparatif ; les verbes n’y auraient pas de temps, le genre et le nombre n’y seraient pas souvent précisés. Enfin, les quantités se réduiraient à quelques nombres : un, deux, cinq, rien, beaucoup et tout.

Il en résulterait un langage spécialisé dans l’ambiguïté. Et pourtant, ce langage existe et permet de préciser un peu les choses, et signifier à coup sûr qu’on mange des spaghettis en buvant du vin rouge :

moi/nousmi avalermoku e fillinja céréalepan e eautelo étrangenasa rougeloje = j’avale (des) fils (de) céréales et (de) l’eau étrange rouge.

On s’y habitue semble-t-il assez vite.

1. Généralités

1.1 Prononciation
1.2 Ponctuation
1.3 Nombre
1.4 Genre

2. Le mot

2.1 Séparateur pi
2.2 Pronoms personnels

3. La phrase

3.1 Verbe et séparateur li
3.2 Séparateur objet e
3.3 Négation avec ala
3.4 Compléments et prépositions
3.5 Verbes modaux
3.6 Impératif/vocatif avec o
3.7 Renforçateur a !

4. La phrase complexe

4.1 Comparatif et superlatif
4.2 Contexte avec la
4.3 Subordonnée avec ni
4.4 Interrogation avec seme
4.5 Conjonctions

5. Index

1. Généralités

1.1 Prononciation

Des neuf consonnes : j · k · l · m · n · p · s · t · w, seules la première et la dernière ne se prononcent pas comme en français :

Des cinq voyelles : a · e · i · o · u, la voyelle e se prononce è, et u se prononce comme le ou français.

Certaines combinaisons, ji, ju, ti, wo et wu, ne sont pas utilisées, peut-être parce que considérées comme difficiles pour une série de langues (le si est conservé, pourtant inexistant en japonais).

Il est possible d’utiliser g pour k, b pour p, d pour t… mais l’auteure n’a pas voulu mélanger consonnes sonores et sourdes, probablement parce que la limite entre les deux varie d’une langue à l’autre.

La première syllabe des mots est accentuée. Il ne semble pas y avoir d’exception pour les mots monosyllabes.

1.2 Ponctuation

Les signes de ponctuation sont  .   ,   :   ?   !   "

.  est utilisé en fin de phrase, il s’agit du signe le plus utilisé
!  est utilisé en fin de phrase exclamative
?  est utilisé en fin de phrase interrogative
,  est parfois utilisé dans une phrase, surtout entre l’objet et les autres compléments
:  sert à introduire une citation ou une phrase subordonnée
"  entoure les citations ou les mots non orthographiés en toki pona.

Seuls les noms propres prennent une capitale, les mots officiels ne commencent jamais par une majuscule, même en début de phrase.

1.3 Nombre

Le nombre n’est en général pas marqué, même pour les pronoms personnels : moi/nousmi signifie autant «nous» que «moi», toi/voussina signifie autant «vous» que «toi». Certains spécifient le pluriel en ajoutant quantitémute («beaucoup») à une expression : moi/nousmi quantitémute signifie nécessairement «nous».

Si on ne précise les choses en toki pona que lorsqu’il le faut vraiment, spécifier «moi» ou «toi» est tout de même possible : voyez la particule li.

Quoi qu’il en soit, le nombre n’a aucune influence sur l’orthographe du reste de la phrase.

1.4 Genre

Le genre peut être spécifié en ajoutant le mot femmemeli ou hommemije à la fin de l’expression. Cette précision n’affecte pas l’orthographe du reste de la phrase.

2. Le mot

Chaque mot en toki pona peut avoir plusieurs significations proches, mélangeant souvent le concret et l’abstrait :

kon : air, odeur, vent, esprit…

Chaque mot peut également cumuler les fonctions : substantif, adjectif, verbe et parfois préposition :

seli : feu, chaleur, chaud, chauffer, cuisiner…

Il est souvent possible de composer des mots par addition simple, le second mot spécifiant le premier. Le terme utilisé en grammaire tokipona est «modificateur».

voienasin eautelo = chemin liquide, voie d’eau ⇒ canal, canalisation, veine, artère
eautelo déchetjaki = eaux usées, eau sale

C’est donc la composition des mots, la phrase et le contexte qui permettent de donner un sens au mot utilisé.

Une expression en deux mots peut elle-même être précisée par un troisième :

voienasin eautelo déchetjaki = canal sale, pollué

2.1 Le séparateur pi

La particule pi permet de changer l’ordre d’agrégation des mots, en séparant les deux premiers mots :

voienasin eautelo déchetjaki = [route d’eau] sale ⇒ canal pollué
voienasin pi eautelo déchetjaki = voie [d’eau sale] ⇒ égout

L’exemple officiel est plus éloquent :

bâtimenttomo eautelo = salle de bain
eautelo étrangenasa = eau étrange ⇒ alcool
bâtimenttomo eautelo étrangenasa = [salle de bain] étrange
bâtimenttomo pi eautelo étrangenasa = salle [d’eau étrange] ⇒ bar

Une expression peut être formée de quatre mots ou plus, mais si une (ou plusieurs) particule «pi» est nécessaire, elle doit toujours se trouver entre le premier et l’avant-dernier mot, jamais avant le dernier mot.

voienasin pi terrainma bâtimenttomo têtelawa = rue de la capitale
voienasin terrainma pi bâtimenttomo têtelawa = chemin de terre de l’hôtel de ville

Note : certaines personnes semblent utiliser le pi pour substantiver le dernier mot :

voienasin eautelo pi déchetjaki = canal de déchets

Ce distinguo va à l’encontre de la simplicité du toki pona, langue assumant l’ambiguïté.

2.2 Le pronom personnel

Le sujet se place avant le verbe. Il peut être tout mot simple ou composé. Parmi les sujets possibles viennent les pronoms personnels, dont le nombre est indifférent.

mi = je, nous (et moi, me, mon, ma, mes, notre, nos)

moi/nousmi avalermoku = je/nous mange.ons
mammifèresoweli moi/nousmi = mon/mes/notre/nos animal·ux.

Pour les autres emplois, voir objet et compléments.

sina = tu, vous, toi, te, ton, ta, tes, votre, vos

toi/voussina mouvementtawa = tu/vous te/vous déplaces/ez
personnejan amourolin toi/voussina = ton/tes amant·e·s

Pour les autres emplois, voir objet et compléments.

ona = il·s, elle·s, lui, eux, son, sa, ses, leur.s

Attention : à la troisième personne comme pour tous les autres sujets à la troisième personne, la particule li sépare obligatoirement sujet et verbe.

elle·s/il·sona li petitlili = il·s/elle·s (est/sont) petit·e·s
cerclesike deuxtu elle·s/il·s/euxona = sa bicyclette

ni · ceci, ce

Utilisé seul, il s’agit du pronom démonstratif «ceci» ; en déterminant après un mot, c’est l’adjectif démonstratif «ce».

cecini li salletomo mouvementtawa nouveausin = ceci est un nouveau véhicule
salletomo mouvementtawa cecini li nouveausin = ce véhicule est nouveau.

Le pronom démonstratif cecini est également utilisé pour former les phrases complexes.

3. La phrase

La syntaxe est invariablement de type «contexte la sujet li verbe e objet direct, prép complément».

Le séparateur la sera vu dans le cadre de la phrase complexe.

3.1 Le verbe et le séparateur li

À la troisième personne, il faut séparer le sujet du verbe par la particule li :

elle·s/il·sona li senspilin = iel·le·s pense·nt/ressente·nt
femmemeli li fairepali = la/les femme·s font/travaille·nt.

Les pronoms moi/nousmi et toi/voussina sont directement suivi du verbe :

moi/nousmi avalermoku = nous mangeons
toi/voussina regardlukin = tu regardes

Ce n’est pas le cas si moi/nousmi ou toi/voussina sont déterminés :

moi/nousmi seulementtaso li avalermoku = moi/nous seulement mange·ons.

De même, les sujets terminant par les possessifs mi et sina requièrent la particule li :

personnejan bonpona moi/nousmi li partirtawa = mon/mes ami·e·s parte·nt

La particule li permet également d’ajouter un ou plusieurs verbes.

elle·s/il·sona li avalermoku li mouvementtawa = elle·s/il·s mange·nt et parte·nt
toi/voussina regardlukin li senspilin = tu observes et penses.

Ce n’est normalement pas le cas pour les pronoms moi/nousmi ou toi/voussina, qui nécessitent leur répétition : je/nousmi arriverkama. je/nousmi voirlukin = je suis venu. J’ai vu.

Dans les exemples cependant, on voit également je/nousmi arriverkama li voirlukin

Le mot peut être un attribut, sans utiliser le mot lon («exister», «être situé») :

moi/nousmi grandsuli = je (suis) grand.e ou nous (sommes) grand·e·s
toi/voussina petitlili = tu (es) petit.e ou vous (êtes) petit·e·s
elle·s/il·s/euxona li froidlete = il/elle (est) froid.e ou elles/ils (sont) froid.e.s
fruit/légumekili li chaudseli = les légumes (sont) chauds/cuits.

«Je suis grand» se dit «moi grandeur», qui par ailleurs signifie autant «moi importance», ou «moi grosseur».

Il est possible de relier deux états :

fruitkili li petitlili li froidlete = le fruit (est) petit et froid
soleilsuno li hautsewi li chaudseli = (le) soleil (est) haut et chaud.

Attention : comme bonpona signifie aussi bien «bon» que «réparer», moi/nousmi bonpona peut autant signifier «je (suis) bon» que «nous réparons». C’est le contexte et le sens commun qui doivent permettre de faire la différence.

Cette confusion peut être déconcertante, mais moi/nousmi nourrituremoku peut vouloir signifier «je mange» et «je suis (de) la nourriture».

3.2 Le séparateur objet e

Le verbe transitif et l’objet direct sont reliés par la particule e :

moi/nousmi avalermoku e fruitkili = je mange le fruit/légume

Une seconde particule e permet de traduire la conjonction de coordination «et» entre deux objets :

il·s/elle·sona regardlukin e femmemeli e hommemije. = il·s/elle·s regarde·nt homme(s) et femme(s).

Les verbes ont souvent une signification différente selon qu’il sont employés transitivement ou non :

Pour les autres compléments, voir prépositions.

3.3 La négation ala

La négation se place directement après le mot concerné.

moi/nousmi donpana ala argentmani = je ne donne pas d’argent
argentmani ala mouvementtawa moi/nousmi = aucun argent pour moi

Ce mot est utilisé pour une question binaire (pour les autres formes de questions, voir seme et anu) :

toi/voussina venirkama ala venirkama ? = tu ne viens pas, viens ? ⇒ tu viens ou pas ?

On y réponds avec le verbe, suivi ou non d’ala :

Cette même question binaire peut être formulée avec la locution anu seme.

3.4 Compléments et prépositions

Il n’existe pas de mots spéciaux pour les prépositions, mais il est possible de construire des compléments circonstanciels en les commençant par certains mots. Pour ne pas que ceux-ci interfèrent avec le précédent, on utilise souvent la virgule.

tawa · vers • voir mouvement

voc./impér.o donnerpana e récipientpoki tawa moi/nousmi = donne-moi le bol
cecini li bonpona, tawa moi/nousmi = c’est bon pour moi. ⇒ cela me convient ; j’aime cela.

tan · de (provenance) • voir subordonnée et origine

moi/nousmi venirkama tan paysma différenceante = je viens d’un pays autre ⇒ je viens de l’étranger

sama · comme • voir même

lui/elle/euxona li semblerlukin sama toi/voussina = il semble comme toi ⇒ il te ressemble.

kepeken · avec «à l’aide de» • voir utiliser

moi/nousmi avalermoku kepeken outililo avalermoku = je mange à l’aide de couverts.

Sens instrumental seulement.

poka · avec «en compagnie de» • voir côté

moi/nousmi mouvementtawa poka personnejan bonpona moi/nousmi = je marche en compagnie de mes amis.

Sens convivial uniquement.

weka · au loin • voir absence

toi/voussina être situélon absenceweka moi/nousmi = tu es loin de moi.

lon · être situé • voir exister, être situé

Positionnement peu précis : à (comme être «à» la capitale, pas «vers»), dans (comme «dans» le jardin, pas «à l’intérieur»), sur (comme «sur la vitre», pas «au-dessus de»).

moi/nousmi avalermoku lon salletomo elle·s/il·s/euxona = je mange à sa maison
lunemun li lon hautsewi = la lune est dans le ciel
insectepipi li lon ouverturelupa = la mouche est sur le carreau.

Ce mot permet de situer une action dans le temps (alternative au contexte délimité par la) :

moi/nousmi arrivéekama, exister/danslon tempstenpo soleilsuno arrivéekama = je viens au jour qui vient ⇒ je viendrai demain

La virgule est ici indispensable, parce que arrivéekama, exister/danslon signifie «naître». lon permet également d’introduire des prépositions de situation :

sewi · sommet • voir haut

moi/nousmi existerlon sewi meublesupa = je suis en haut du meuble ⇒ je suis sur le meuble

noka · sous • voir pied/jambe

moi/nousmi existerlon noka meublesupa = je suis en bas du meuble ⇒ je suis sous le meuble

Note : cette signification était auparavant assurée par «anpa» (bas).

sinpin · devant • voir face

moi/nousmi existerlon sinpin meublesupa = je suis en face du meuble ⇒ je suis devant le meuble

Sert pour «avant»?

monsi · derrière • voir dos

moi/nousmi existerlon monsi meublesupa = je suis au dos du meuble ⇒ je suis derrière le meuble

Sert pour «après»?

insa · dans • voir centre

moi/nousmi existerlon insa meublesupa = je suis à l’intérieur du meuble ⇒ je suis dans le meuble

Note : «gauche» et «droite» n’existent pas, voyez la discussion

3.5 Les verbes modaux

Certains verbes sont appelés modaux parce qu’ils spécifient le suivant.

wile : avoir besoin, devoir, désirer, vouloir

elle/luiona li wile mouvementtawa = il doit ou veut partir
moi/nousmi wile avalermoku = j’ai besoin de manger ⇒ j’ai faim.

ken : pouvoir

toi/voussina ken venirkama = tu peux venir.

lukin : voir, chercher à

moi/nousmi lukin avoirjo e bâtimenttomo = je cherche (à acheter) une maison.

sona : savoir

moi/nousmi sona chanterkalama = je sais chanter.

awen : continuer à

toi/voussina awen fairepali = tu continues à travailler

pini : finir de

personnejan petitlili li pini avalermoku = l’enfant finit de manger.

kama : venir, arriver à, commencer

L’auxiliaire venirkama permet souvent une modification plus profonde de la signification originelle :

3.6 Impératif et vocatif avec o

En fin d’expression, cette particule indique l’apostrophe :

personnejan bon/simplepona o ! = l’ami !

La particule de souhait/ordre, qui concerne toutes les personnes, se place avant le verbe, en lieu et place de l’éventuelle particule li.

o personnejan grandsuli ! = sois adulte !
o paroletoki nég.ala ! = taisez-vous !
o regarderlukin obj.dir.e lunemun ! = regarde la lune !

La combinaison d’un vocatif et d’un impératif fusionne les deux o :

moi/nousmi beaucoupmute o mouvementtawa ! = partons !
personnejan bonpona moi/nousmi ô/impér.o écoutezkute! = mes amis, écoutez !
conflitutala o finirpini ! = que la guerre s’arrête !

3.7 Le renforçateur a !

Cette interjection permet de renforcer une phrase :

toi/voussina bon/simplepona a ! = que tu es bien !

4. La phrase complexe

4.1 Comparatif et superlatif

Il n’y a pas de comparatif. On le simule en juxtaposant deux phrases :

moi/nousmi grandsuli quantitémute. toi/voussina grandsuli petitlili = je suis très grand, tu es petit ⇒ je suis plus grand que toi.

Il n’y a pas de superlatif non plus ; en se basant sur le comparatif :

toi/voussina grandsuli. tousale personnejan li petitlili = tu es grande, tout le monde est petit ⇒ tu es la plus grande

Une pratique constatée est la construction du superlatif par le déterminant «premier» (nanpa wan) :

toi/voussina exister/danslon personnejan jeumusi sonkalama nombrenanpa unitéwan = tu es le musicien premier ⇒ tu es le meilleur musicien

4.2 Le contexte avec la

Une locution adverbiale (contexte en grammaire toki pona) s’écrit en début de phrase et se termine par la

bonpona la toi/voussina existerlon ! = heureusement (que) tu es là/existes !
je/nousmi besoinwile avalermoku e eautelo. mauvaisike la eautelo li chaudseli = j’ai soif, malheureusement, l’eau (est) chaude.

(un adverbe de temps peut également être introduit avec lon)

Plusieurs contextes peuvent coexister :

tempstenpo soleilsuno cecini la bon/simplepona la moi/nousmi avoirjo e argentmani = aujourd’hui, heureusement, j’ai de l’argent.

Cette construction permet l’inclusion d’une proposition circonstancielle, qui permet la séquence «si… alors…» :

toisina paroletoki malike la moi/nousmi mouvementtawa = dans le contexte où tu parles mal, je vais. ⇒ si tu m’insultes, je m’en vais
toi/voussina mangermoku nég.ala la toi/voussina senspilin malike = si tu ne manges pas, alors tu te sentiras mal.

4.3 La subordonnée avec ni

On utilise ni suivi de deux points pour traduire une phrase subordonnée :

moi/nousmi penserpilin obj. dir.e ni : eautelo li froidlete = je sens ceci : l’eau est froide ⇒ je trouve que l’eau est froide
moi/nousmi paroletoki cartan ni : moi/nousmi senspilin bienpona = je parle à cause de ceci : je me sens bien ⇒ je parle parce que je suis heureux

4.4 L’interrogation avec seme

Une question ouverte reprend la structure de la phrase affirmative, en insérant seme à l’endroit où l’information est nécessaire (pour les questions fermées, voir ala et anu).

Qui ? · jan seme…

personnejan Sonja li paroletoki = Sonja parle (phrase affirmative)
personnejan seme li paroletoki ? = quelle personne parle ? ⇒ qui parle ?

Qu’est-ce qui ? · seme li…

nourrituremoku li froidlete = la nourriture est froide (phrase affirmative)
seme li froidlete ? = quoi (est) froid ? ⇒ qu’est-ce qui est froid ?

Que ? · e seme

personnejan ceni li paroletoki obj. dir.e seme ? = cette personne dit quoi ? ⇒ que dit cette personne ?

À qui ? · tawa seme

personnejan eautelo li donnerpana obj. dir.e eautelo étrangenasa, mouvementtawa seme ? = le marin donne de l’alcool à qui ? ⇒ à qui le marin donne-t-il de l’alcool ?

Avec qui ? · poka seme

tu/voussina nourrituremoku utilisationkepeken seme ? = tu manges avec qui ? (en quelle compagnie ?)

Comment ? · li seme / kepeken seme

eautelo li seme ? = l’eau est comment ? (température, goût, couleur...)

tu/voussina allertawa outilkepeken seme ? = comment es-tu venu ?

Pourquoi ? · tan seme

salletomo mouvementtawa li accidentpalaka, originetan seme ? = la voiture a eu un accident à cause de quoi ? ⇒ pourquoi la voiture a eu un accident ?

Quand ? · tenpo seme la

tempstenpo seme {contexte}la soleilsuno li arriverkama ? = en quel temps le soleil se lève ? ⇒ quand le soleil se lève-t-il ?

Où ? · lon seme

toi/voussina exister/être situélon seme ? = tu es situé où ? ⇒ où es-tu ?

Combien ? · mute seme

tempstenpo cerclesike soleilsuno li quantitémute interr.seme ← contextela toi/voussina exister/danslon ? = combien d’années as-tu vécu ? ⇒ quel âge as-tu ?

Autres

utilisationkepeken voienasin seme ? = de quelle façon ?

Question binaire = anu seme

Terminer une phrase positive par anu seme ? équivaut à la question binaire formulée avec ala :

toi/voussina arriverkama anu seme ? = tu viens ou quoi ?

On y répond de la même manière :

4.5 Conjonctions

en = et

Cette particule s’utilise surtout entre sujets.

personnejan Mewi en personnejan San li amourwan = Marie et Jean s’unissent ⇒ Marie et Jean se marient/pacsent

Elle s’utilise également pour éviter de mélanger les couleurs :

étoffelen femmemeli rougeloje jaunejelo = une robe orange
étoffelen femmemeli rougeloje en jaunejelo = une robe rouge et jaune

Elle peut encore s’utiliser entre deux noms propres : habitationtomo mouvementtawa pi personnejan Meli en personnejan Lisa = la voiture de Marie et Lisa

e est utilisé entre objets objets directs :

moi/nousmi avalermoku e mammifèresoweli e poissonkala = je mange de la viande et du poisson.

li est utilisé entre deux verbes :

il·s/elle.sona li avalermoku li mouvementtawa = il mange et il (s’en) va.

la est utilisé entre deux contextes :

tempstenpo noirpimeja la tempstenpo soleilsuno la moi/nousmi mouvementtawa amusementmusi = nuit et jour je dansais

anu · ou

Conjonction plus universelle que la précédente :

personnejan Mewi anu personnejan San li existerlon salletomo = Marie ou Jean est à la maison
moi/nousmi avalermoku e mammifèresoweli anu poissonkala = je mange de la viande ou du poisson
moi/nousmi avalermoku anu mouvementtawa = je mange ou je (m’en) vais
tempstenpo ceni anu tempstenpo négationala ← contextela = maintenant ou jamais.

Ce mot sert aussi à la question exclusive (voir également seme et ala) :

toi/voussina avalermoku e animalsoweli anu poissonkala ? = tu manges de la viande ou du poisson ?

tan · car, parce que • voir origine

Est utilisé pour la phrase complexe :

moi/nousmi existerlon tan cecini : moi/nousmi chanterkalama. J’existe car ceci : je chante. ⇒ J’existe parce que je chante.

ante · sinon, autrement

Entre deux propositions, c’est la conjonction sinon :

moi/nousmi avoirjo négationala e argentmani, ante moi/nousmi avalermoku = je n’ai pas d’argent, sinon je mangerais.

En tant que modificateur de verbe, il signifie autrement :

moi/nousmi senssona ante = je pense autrement.

En tant que modificateur de nom, il signifie autre :

paysma autreante = pays autre ⇒ pays étranger.

taso · mais, seulement

Entre deux propositions, c’est la conjonction mais :

moi/nousmi nécessitéwile avalermoku, taso moi/nousmi avoirjo négationala e argentmani = j’ai faim mais je n’ai pas d’argent.

À la fin d’une phrase, il signifie seulement :

moi/nousmi quantitémute dormirlape taso = nous dormons seulement.

Ce mot permettrait de forcer le singulier des pronoms personnels mi, sina et ona : mi taso = moi seul ⇒ je ; nous seuls se dirait mi mute taso.

5. Index

accentuation :
adjectif démonstratif : ni
apostrophe : o
attribut : li
autrement : ante
capitale :
car : tan
ce, ceci : ni
comparatif :
composition des mots :
conjonction :
contexte : la
elle·s : ona
et : en
eux : ona
genre :
il·s : ona
impératif : o
interjection : a
interrogation : seme
mais : taso
majuscule :
moi : mi
négation : ala
nombre :
nous : mi
objet direct : e
ou : anu
parce que : tan
phrase complexe :
pluriel : mute
ponctuation :
prédicat :
prépositions :
pronoms personnels :
pronom démonstratif : ni
pronom interrogatif : seme
prononciation :
proposition :
question ouverte : seme
question exclusive : anu
question binaire : ala
séparateurs e, la, li, pi
seulement : taso
si, alors : la
singulier :
sinon : ante
subordonnée : ni
superlatif :
toi : sina
verbe : li
verbes modaux :
vous : sina